Le quatrième volume du recueil de motions de soutien « Paul Biya, l’appel du peuple » a été présenté lundi matin à Yaoundé.
Comme déjà à la précédente cérémonie, la question est revenue : « Le peuple appelle son chef. Son chef l’entend-il ? » C’est Marie-Claire Nnana, le directeur général de la Sopecam qui évoque le sujet dans son mot de bienvenue, puis le clôt rapidement : « Ce n’est pas à nous d’écrire la suite l’histoire ». Traduction : il faut se résoudre à attendre patiemment la réponse qui ne saurait tarder. Et justement en attendant, la publication et la présentation officielle du volume IV de l’ouvrage « Paul Biya, l’appel du peuple » ont constitué un autre grand moment hier à l’hôtel Hilton de Yaoundé. Philemon Yang, le Premier ministre, présidait la désormais « traditionnelle » cérémonie. Le chef du gouvernement n’a pas manqué pas l’occasion de tirer les leçons de la montée en puissance des motions de soutien au président Paul Biya.
Pour le PM, le volume IV célèbre le choix du peuple, et « cet appel sans équivoque et persistant doit être pris au sérieux. » Philemon Yang tire trois grandes leçons de ces appels incessants. Un : le choix est irréversible dans l’esprit du peuple camerounais. Deux : les militants du RDPC et le peuple camerounais en général, apprécient le travail abattu depuis plusieurs années par Paul Biya. Trois : la motion de soutien rappelle que la majorité des Camerounais veut un candidat qui représente l’espoir et la confiance en l’avenir.
Et comme le prévoit le rituel, le directeur général de la société de Presse et d’Editions du Cameroun a remis solennellement des exemplaires du livre au Premier ministre, chef du gouvernement. Sous les applaudissements et youyous, Philemon Yang brandit le paquet. C’est le point culminant de la cérémonie. Et dans la salle, les sourires sont sur toutes les lèvres. Il faut dire qu’un impressionnant aréopage de personnalités a fait le déplacement. Le ministre d’Etat Secrétaire général de la présidence de la République, Laurent Esso, le Directeur du Cabinet civil, Martin Belinga Eboutou, le président du conseil d’administration de la Sopecam et Directeur adjoint du Cabinet civil, Joseph Le, plusieurs membres du gouvernement, des autorités administratives, des représentants de la société civile…
Bref, du beau monde, pour la présentation de la suite de la belle histoire d’amour entre le peuple camerounais dans toute sa diversité, et son chef. Le Professeur Elvis Ngolle Ngolle, l’un des auteurs de l’introduction générale, fera remarquer à juste titre que sur les 75 motions qui constituent l’Appel IV, 31 émanent de militants du RDPC. Et 44, soit la majorité, viennent de la société civile et d’organisations non partisanes. Jacques Fame Ndongo, l’autre auteur de l’introduction générale, y voit une « parole-acte » qui ne devrait pas laisser insensible le destinataire.
Et René Sadi, qui prenait part, pour la première fois à la présentation officielle de l’Appel du peuple, a volontiers relancé le débat sur le rôle de la motion de soutien comme mode de communication politique. Pour le Secrétaire général du Comité central du RDPC, pas de doute : « Les motions de soutien sont et demeurent des faits politiques porteurs de sens. Elles révèlent un soutien spontané, profond, sincère et franc. » La preuve, c’est sans doute, le volume grandissant de l’ouvrage, 295 pages. Et les dizaines de motions qui continuent de tomber. Prélude à un probable « Appel V ». Le message des sympathisants de Paul Biya semble clair : dans l’attente d’une réponse, les appels à la candidature pour l’élection présidentielle à venir vont s’intensifier.
