Après s’être imprégnés des enjeux de ce processus au terme de deux jours de travaux clôturés hier à Yaoundé, les acteurs de cette filière comptent booster son application.

La certification produit-elle réellement un changement positif et substantiel du niveau de vie des producteurs de cacao et de café camerounais ? C’est autour de cette question que les participants à l’atelier sur les enjeux de la certification ont échangé durant deux jours à Yaoundé. Organisations internationales, structures de certification, producteurs, exportateurs, torréfacteurs et structures étatiques se sont séparés hier sur une note de satisfaction pour l’avenir du cacao et du café camerounais sur le plan qualitatif. C’est que, la certification, concept nouveau, dont l’explication était au centre de l’atelier, est un mécanisme qui aboutit à la production d’un produit de qualité, conforme aux exigences du marché international et aux normes de durabilité.

Selon les agences de certification qui ont déjà commencé à expérimenter ce processus dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest à l’instar de la Côte d’Ivoire, la réalité de la certification va grandissante. Essentiellement pour le cacao, 221.700 tonnes ont été certifiées en 2010. Pour 2015, les estimations s’élèvent à 816.400 tonnes. Et d’ici 2020, ces agences de certification évaluent à 1.555.000 tonnes la quantité de cacao certifié, soit 50% de la production mondiale de cacao, selon Michael Ndoping, le directeur général de l’Office national de cacao et de café, qui a présidé la cérémonie d’ouverture. « La certification est un concept qui est venu pour rester. Il sera inévitable. Si le Cameroun veut faire partie de ces 50%, c’est maintenant qu’il doit commencer », a-t-il déclaré.

Pour cela des résolutions ont été adoptées au terme des travaux des experts. Un cadre national chargé d’examiner les questions liées à la certification des filières cacao et café sera mis en place. L’encadrement des producteurs dans le domaine des bonnes pratiques culturales et de post récolte sera renforcé, ainsi que la sensibilisation et la promotion au travers des journées du cacao et du café, pour soutenir l’origine Cameroun. Présenter sur le marché un produit certifié qui répond aux standards internationaux, est un atout pour le Cameroun qui connaît une hausse de sa production cacaoyère.