En attendant le Vendredi Saint, les églises préparent les catéchumènes à la prise des sacrements.
Chez les catholiques comme chez les protestants, l’heure est au remplissage des cartes des candidats au baptême, à l’eucharistie ou à la confirmation. La journée d’hier était en effet consacrée aux « dernières retouches pour les sacrements », selon l’abbé Vincent Logbo, de la Mission catholique Saint Paul de Nzong-Melen à Yaoundé. D’ailleurs, c’est ce mercredi même que les enfants de moins de six ans ont reçu leur premier sacrement, celui du baptême. Mais avant, outre la confection des cartes, la matinée a également été consacrée à la discussion avec les parents et futurs parrains. En effet, aux dires de l’abbé Vincent Logbo, « beaucoup de parents baptisent leurs enfants par mimétisme. De même, certaines personnes acceptent d’être parrains ou marraines juste par plaisir, sans savoir que c’est un engagement devant Dieu, devant l’église et les futurs filleuls ». La discussion avec ces acteurs consiste donc à la sensibilisation, chacun devant comprendre son rôle vis-à-vis du futur chrétien et du prénom qu’on lui attribue.
Même son de cloche du côté de la paroisse EPC Messa II. Sauf que la journée de mercredi était notamment jour d’évaluation pour les catéchumènes, postulants au baptême et à la confirmation. Une évaluation orale, dirigée par les pasteurs et le collège des anciens d’église. D’après le Rev. Guy Mathurin Ngolo, « le passage à cette évaluation est indispensable pour obtenir son sacrement. Il est juste question de savoir si le catéchumène dispose du minimum pour mener une vie de chrétien. S’il est jugé inapte, il devra poursuivre la catéchèse pour repasser le test une prochaine fois ».
Par ailleurs, les préparatifs de la fête de Pâques dans les églises c’est aussi et surtout la prière. A St Paul de Nzong-Melen, une grande messe est prévue ce Jeudi Saint, avec le dernier repas et le « lavement des pieds » de certains fidèles, en souvenir des derniers moments du Christ avec ses disciples. Plus tôt, en matinée, ce sera le temps de la propreté des lieux et des éventuelles confessions. Une particularité de cette église, ce sera le Vendredi Saint, après le dernier chemin de croix. La désormais traditionnelle cérémonie de l’Essani. Comme dans la culture beti, en période de deuil, les chrétiens organisent une danse autour du curé qui répond à leurs questions, notamment celles de savoir pourquoi et comment est mort leur connaissance (Jésus-Christ). Ce sera donc vendredi à partir de 13h.
