Il était question de sport et d’éducation physique hier après-midi au palais de l’Unité. Au nom du chef de l’Etat, Laurent Esso, ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République, a reçu l’emblématique président de l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF). Lamine Diack, sorte de « grand patron » de l’athlétisme mondial, était accompagné par le colonel Ahmad Kalkaba Malboum. Le Camerounais a été réélu cette semaine à la tête de la Confédération africaine d’athlétisme (CAA). C’était au cours du 22è congrès tenu à Yaoundé.
Ces assises ont constitué le premier point de l’entretien de 45 minutes entre Laurent Esso et ses hôtes hier. Pour Lamine Diack, il s’agissait avant tout d’une visite de courtoisie : « Je tenais à remercier les autorités pour tout ce que le Cameroun a fait pour que ce Congrès se passe dans les meilleures conditions », a précisé le Sénégalais.
Le président de l’IAAF a aussi avoué qu’il avait profité de cette audience pour « prêcher » pour sa chapelle, l’athlétisme. « Nous sommes convaincus que le sport est essentiel pour la jeunesse de nos pays. Nous considérons que nous sommes le premier sport olympique, le seul sport dans lequel n’importe quel pays a un potentiel. Le seul qui distribue 148 médailles aux Jeux olympiques. » Pour l’hôte du ministre d’Etat Secrétaire général de la présidence, ces arguments sont largement suffisants pour envisager d’intéresser davantage la jeunesse camerounaise et africaine de manière générale. « Connaissance, maîtrise et dépassement de soi, il n’y a pas mieux que l’athlétisme pour véhiculer ces valeurs. C’est un viatique qu’il faut donner à tous les jeunes », poursuit Lamine Diack.
Concrètement, un projet se cache derrière ce plaidoyer : « Nous avons inventé un programme qu’on appelle « Kid Athletics » que nous voulons ramener au niveau de l’école. Cela nous a permis de découvrir plein de talents ». A 78 ans, l’homme parle toujours avec autant de passion du sport auquel il a pratiquement voué toute son existence.
