Il y a eu la lutte des classes. Dans son sillage, le mot révolution a acquis une résonnance particulière à la fin du 18è siècle. Il y a eu, dans les années cinquante, la lutte pour l’émancipation des peuples. Autodétermination, indépendance, affranchissement, droits inaliénables et quelques autres vocables ont alors émergé dans le vocabulaire et envahi les discours et les médias.
Quant aux années soixante-dix, elles semblent avoir vu naître le débat sur les cultures. Il a porté sur la place des cultures dans un monde où la matière – et principalement l’argent – prend le dessus sur tout le reste dans la société. Valeurs, essence, identité, brassage se sont alors donné le mot pour alimenter la chronique.
La décennie quatre-vingt-dix aura été celle de la Liberté, la chute du mur de Berlin en étant l’un des symboles forts. A côté, l’Afrique est parcourue par le vent de la démocratie. Multipartisme, élections libres, alternance s’invitent et s’imposent dans notre vocabulaire quotidien.
Depuis la décennie 2000, le monde vibre pour les droits de l’Homme. Dieu sait pourtant que la Charte universelle des doits de l’Homme commençait à vieillir dans son coin. Il a fallu du temps pour qu’elle soit enfin d’actualité. Les mots et expressions du moment ? Ingérence humanitaire, protection des minorités, liberté de manifester, etc.
Au fil du temps donc, l’Homme a été au cœur du combat des hommes. Même si, malheureusement, on s’est souvent occupé d’un seul aspect de son être. Ici de son humanité, quand il a fallu l’affranchir de son maître ; là de sa libération politique, lorsque les luttes d’émancipation ont parcouru la planète de l’Inde au Ghana, d’Afrique du sud en Algérie ; plus loin de lui ouvrir des espaces d’expression valorisant ses origines ou son environnement, pour que, par les arts, il apporte aux autres sa contribution à l’universel.
Mais le combat global pour l’Homme, dans tous les aspects – politique, économie, culture, environnement, etc. – de sa vie tarde. L’aide au développement n’inonde pas encore nos contrées que, déjà, on voit apparaître des débats voire des combats dont on cerne mal la finalité.
Au nom des droits de l’homme, on note ainsi de l’activisme voire un soutien actif auprès d’associations dont certaines défendent des causes qui ne libèrent ni n’élèvent l’Homme. Ainsi du soutien aux associations défendant l’homosexualité. Certes, les libertés s’arrachent dans des combats face à la loi en vigueur. Difficile de trouver les mots qui traduisent un tel phénomène.
Mais, surtout, on peine à voir de quoi cette liberté-là et quelques autres vont libérer les hommes et les femmes sous nos cieux. Certaines libertés méritent-elles tant de bruit ? Sinon, pourquoi n’irions-nous pas à Londres, Paris, Madrid ou Berlin marcher en faveur de la polygamie ? Au nom de la liberté. Question d’exporter et d’universaliser nos us et coutumes.
