La représentante de la Banque mondiale a dû mettre du baume au cœur de beaucoup dans la salle, lorsqu’elle a promis que l’institution conserverait son appui à l’Etat camerounais, s’agissant de la promotion, du développement du secteur Education. Dans la foulée, le représentant de la Banque africaine de Développement (Bad) a tenu des propos similaires. C’est manifeste, les partenaires accompagnant notre secteur éducatif dans la mise en œuvre de sa politique sectorielle restent bien disposés. La cérémonie de restitution de la revue du secteur pour 2011, organisée jeudi au Mont Febe de Yaoundé, a permis de s’en rendre compte. Elle a également permis de constater que les défis restent nombreux, et ce dans tous les ordres d’enseignement.
Ainsi, au niveau de l’éducation de base par exemple, 27% des enfants n’achèvent pas le cycle. Les manuels scolaires restent peu disponibles – même si l’accès universel à l’enseignement primaire est désormais acquis. Dans le Secondaire, il apparaît que les effectifs dépassent encore les capacités d’accueil. Les profils de sortie ne sont pas toujours adaptés aux besoins du marché de l’emploi. S’agissant du Supérieur, un engorgement des filières en sciences humaines et sciences sociales persiste, le taux de redoublement reste élevé, et des données d’ensemble, sur l’insertion professionnelle des diplômés, ne sont pas disponibles. Le Cameroun et ses partenaires ont du boulot.
En attendant, ils peuvent se féliciter du chemin déjà parcouru, des avancées obtenues. Comme le taux de redoublement en baisse dans le primaire depuis cinq ans (il est tombé à 13%). A relever aussi, et Gilbert Chausse, directeur de l’Agence française de Développement (Afd) l’a mentionné pendant son propos, « le succès de la politique de contractualisation des instituteurs », que les parties prenantes espèrent « capitaliser et porter entre autres à l’enseignement secondaire ». Dans l’enseignement supérieur, le Fonds d’appui à la recherche est maintenant effectif. L’année dernière, une charte Universités/Entreprises a été signée...
En clôturant les travaux jeudi, le Sg du Minepat, Paul Tasong, qui représentait le ministre Louis Paul Motaze, président du comité de pilotage de la stratégie sectorielle de l’Education, s’est voulu clair. « Pour ce qui est du gouvernement, tous les efforts seront mis en œuvre pour aboutir à l’actualisation de la stratégie sectorielle endossée en 2006 ». Ceci pourra être évalué à la prochaine revue.
