Dimanche autour de 9h, les rues de la capitale étaient presque désertes. La plupart des magasins fermés. C’est que, la majorité des chrétiens, en ce dimanche de Pâques, sont dans les églises, paroisses et autres temples, pour célébrer la résurrection du Christ, après 40 jours de pénitence. A la Cathédrale-Notre-Dame-Des-Victoires de Yaoundé, la salle est comble. En près de deux heures d’horloge les fidèles, à travers chants, prières et louanges, ont su célébrer dans la solennité propre à l’église catholique, le passage de Jésus de la mort à la vie.
Dans son homélie l’archevêque de Yaoundé, Mgr Victor Tonye Bakot a demandé aux Camerounais, chrétiens ou non, de cultiver la paix. Pour lui, accueillir le Christ ressuscité reviendrait non seulement à dire non à la guerre mais surtout à dire notre ferme engagement à promouvoir, protéger et préserver la vie. En plus, « en cette année électorale, la passion et la résurrection de notre seigneur sont une invitation que Jésus adresse à tous les fils et filles du Cameroun, en vue d’une réelle prise de conscience. Nous devons prendre la ferme résolution de vivre ensemble comme des frères, si nous ne voulons pas mourir ensemble comme des idiots », dit-il en paraphrasant le pasteur noir américain Martin Luther King. Il explique que ces derniers temps, les évènements tristes fusent de toutes parts. Et pour l’archevêque, ils ne devraient pas laisser indifférent. Seulement, « il faut prendre du recul. Même en témoignant notre sympathie à tous ces frères en difficulté, nous devons, non pas envisager la guerre comme un effet de mode, mais être lucides et comprendre que rien ne se résout par les armes. La guerre est, et restera toujours, un phénomène de destruction massive », indique-t-il.
