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Dossier de la Rédaction

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Boom de chaînes libres dans l'Audiovisuel

Développées par les opérateurs de câblodistribution, ces canaux de diffusion font concurrence aux télévisions locales.


« C’est une chaîne qui me plait beaucoup. C’est vrai qu’elle ne diffuse pas des programmes éducatifs, mais elle nous propose tout genre de films. Il y a quelques jours ils ont diffusé tous les épisodes de Marimar ». Gaelle, ménagère au quartier Efoulan, parle de Tv Câble, la chaîne de Orbit-Sat-International SARL, l’opérateur de télédistribution du coin. Cette chaîne arrive dans son ménage avec la soixantaine de chaînes du bouquet qui arrose la zone. Et pour Gaelle, Tv Câble apparaît comme sa chaîne préférée, au regard de la diversité de ses films. Parmi ceux-ci, la série El Diablo, actuellement diffusée par épisodes sur Canal 2 International, et déjà entièrement présentée à plusieurs reprises aux téléspectateurs de TV Câble ces derniers temps. Des clips musicaux et comédies habillent également de temps en temps la programmation qui se veut au goût des clients. Ces derniers peuvent même passer des commandes, selon Olivier, câbleur sous-traitant à Orbit-Sat-International SARL.

Comme Tv Câble, une multitude d’autres chaînes de télévision dites « libres » émettent dans la capitale, et sont des émanations des entreprises de télédistribution ou même des opérateurs sous-traitants du secteur. Leader, Home Tv, ICinéma, Open Space, sont quelques uns des noms de ces sortes de « chaines privées ». Mais selon Parfait Ayissi, rédacteur-en-chef adjoint à Vision 4, cette pratique est à la fois illégale et déloyale. « La note ministérielle est claire. Il faut payer une caution de 100 millions de F pour ouvrir une chaine de télévision. Mais ils ne sont en règle ni au niveau de cette caution, ni au niveau des dossiers à déposer au ministère de la Communication qui puisse même leur permettre de bénéficier de la tolérance administrative. Ils font de la concurrence déloyale aux chaines de télévision. C’est inimaginable », dénonce-t-il.

Côté promoteurs, on reconnait la faute, même si on persiste dans la pratique. « Ce n’est pas une chaine de télévision. C’est juste un canal qui nous permet d’informer nos clients. Mais quand nos voisins concurrents diffusent impunément, nous sommes aussi obligés de le faire pour garder notre clientèle », se justifie Kuetche Deffo, promoteur d’Inter Tv Sarl qui promeut ICinéma. Et la dérive ne s’arrête pas là. Outre les contenus de ces programmes parfois publicitaires, on note parfois çà et là des manquements graves : non respect de la déontologie journalistique lors de la diffusion de cas d’accidents ou présentation en plein jour de films à caractère pornographique, entre autres.

La régulation à la peine

L’assainissement et le contrôle dans le secteur restent problématiques pour les pouvoirs publics.


« Il n’y a qu’une seule loi et un seul décret régissant le secteur de la communication : la loi de 1990 sur la communication sociale au Cameroun et le décret d’application de 2000 portant création des entreprises audiovisuelles. Ils prévoient que les câblodistributeurs collectent les signaux avec l’accord des propriétaires pour les diffuser », nous renseigne une source bien introduite au Mincom. A ce jour, on compte environ 200 télédistributeurs dont 150 ont déposé leurs dossiers au Mincom. Tv + est le seul à détenir une licence d’exploitation. « Mais on constate qu’ils ont déposé des dossiers pour faire de la câblodistribution mais font de la télévision. Ils n’y sont pas autorisés », ajoute-t-elle.

De l’avis de notre informateur, le problème de la câblodistribution est une gangrène. Le secteur est difficile à réguler, du fait de la modicité des moyens d’opération et du caractère pléthorique des opérateurs. « C’est difficile de savoir le nombre de ces chaînes qui varient d’un quartier à l’autre. Pour les recenser, il faut d’abord déceler leurs bases. Beaucoup n’émettent pas en hertziens, mais injectent directement leurs chaînes dans le câble. Ce qui rend impossible leur localisation à l’aide du GPS. Le contrôle des contenus est aussi un problème. Il faut tirer la sonnette d’alarme », explique notre source.

De l’avis de Kuetche Deffo, le patron d’Inter Tv Sarl, plusieurs dizaines de ces chaînes existeraient dans la capitale, du fait de la relative simplicité de du matériel nécessaire pour la l’émission des signaux Tv. Mais les câblodistributeurs dans cette situation, restent conscients que leurs structures peuvent à tout moment être fermées. Notre source de renchérir que « le seul moyen de résoudre ce problème c’est de délivrer des licences, qui permettront aux détenteurs d’assainir eux-mêmes leur milieu.

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