Le respect de l’environnement et la réduction des déchets au stade de la conception sont des enjeux majeurs de l’heure qui s’appliquent à la création. On parle de plus en plus des procédés de fabrication durables. Le système de la propriété intellectuelle (PI) encourage les créateurs à produire des articles attrayants, simples, plus confortables et plus sûrs à utiliser. Mais pour encourager et valoriser le travail des concepteurs de ces modèles ou designs, il est impératif de favoriser la protection de ces œuvres de l’esprit, contre des imitations non autorisées.
Cette année, la Journée mondiale de la propriété intellectuelle célèbre le rôle que joue le design dans le commerce, la société et le façonnement des innovations futures. Selon Francis Gurry, directeur général de l’Organisation mondiale de le propriété intellectuelle (Ompi), le design est « la langue de communication des objets », permettant d’exprimer à la fois la fonction et l’esthétique. Il est l’un des principaux moyens permettant de définir les spécificités de chaque article dans un ensemble donné. La Journée mondiale de la PI vise ainsi à sensibiliser le public à la façon dont les brevets, le droit d'auteur, les marques et les dessins et modèles industriels influent sur le quotidien; à faire comprendre comment les droits de propriété intellectuelle favorisent la créativité et l'innovation; à célébrer la créativité, ainsi que la contribution des créateurs et des innovateurs au développement ; et à encourager le respect des droits de propriété intellectuelle des tiers.
Pour un pays comme le Cameroun, dont le génie créateur foisonne, l’absence de valorisation des fruits de la recherche nationale est à l’origine de trois entorses à l’économie nationale. On note par conséquent les importations massives de produits manufacturés faute de production locale, avec pour corollaire une économie extravertie et des balances commerciales déficitaires; la faiblesse du tissu industriel; et le manque de compétitivité des industries et entreprises locales. Mais pire que tout cela, c’est l’exposition aux potentiels piratages que peuvent subir les créations nationales. Des créations qui pourraient être fabriquées à l’étranger, à destination du marché camerounais, puisque les créateurs nationaux sont les plus à même de concevoir un futur en réelle adéquation avec les besoins locaux. Néanmoins, les indicateurs sont en train de virer au vert. Les responsables de la PI au Cameroun notent une « augmentation sensible des dépôts des brevets et des marques ». Vivement une augmentation sensible de la valorisation.
