Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Un combat à plusieurs dimensions

Ni les épandages d’insecticides (Dtt) dans les années cinquante, ni les campagnes d’administration gratuite de quinine aux enfants des écoles au long des années soixante, ni la distribution de moustiquaire aux femmes enceintes dans les années 2000, n’ont véritablement fait reculer le paludisme. Il est à douter que le vaccin tant attendu que l’on évoquait hier, jour de célébration de la quatrième journée mondiale de lutte consacrée à cette pandémie soit la panacée.

Le thème retenu cette année pour la célébration de cette journée est suffisamment expressif quant aux préoccupations de l’heure « Faire des progrès et avoir un impact ». Il sonne en tout cas comme un aveu quant à la modicité des résultats par rapport aux moyens engagés. Car si les statistiques demeurent rares, on se serait tout de même attendu à ce que les nouvelles stratégies de lutte mises en œuvre depuis l’orée des années 1990, renforcées dans la perspective de l’atteinte des Omd et qui ont contribué à battre en brèche la critique sur le ramdam fait autour du sida, de loin moins meurtrier que le paludisme, apportent des victoires dans cette longue lutte. Aujourd’hui encore, on rappelle que le paludisme est à l’origine d’un million de décès par an dans le monde.

L’on apprend qu’au Cameroun, la mortalité au plan national est passée de 43% en 2008 à 23% en 2010. Entre-temps, on rappelle que le traitement préventif intermittent du paludisme chez la femme enceinte est gratuit depuis 2006. Et que depuis février 2011, le traitement du paludisme simple chez les enfants moins de 5 ans est marqué lui aussi du sceau de la gratuité. Même si elles ne suffisent pas à elles seules, ce sont là des actions susceptibles d’avoir des effets sur la prévalence, la mortalité et l’impact socio-économique de la maladie. On pourrait y ajouter la distribution il y a quelques années de deux millions de moustiquaires imprégnées aux femmes enceintes et aux enfants de moins de 5 ans ; la mise en place depuis 2007 d’une stratégie de prise en charge à domicile, suite à la formation de près de 15 000 relais communautaires répartis sur les 1 500 aires de santé du pays, soit 10 relais par aire de santé. Aux côtés du Cameroun pour cette lutte qui a pris une nouvelle envergure, figure l’Oms et des partenaires moins connus comme l’Acms, Association pour le marketing social au Cameroun. Celle-ci a largement contribué à mobiliser les communautés pour élargir la spectre de la lutte contre la maladie hors du milieu hospitalier. Son concours est attendu pour la distribution annoncée hier de plus de huit millions de moustiquaire dès le mois d’août de cette année.

L’Oms et le gouvernement sont convaincus que seul un faisceau de moyens de lutte en un tir groupé, où ne seront exclues les vieilles méthodes, à l’instar de la propreté autour des maisons, de la destruction des gîtes larvaires, pourra vaincre le paludisme.

 

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière