Une mission du secrétariat international de l’Extractive Industries Transparency Initiative (EITI), organisme international d’évaluation de la transparence dans les industries extractives, séjourne au Cameroun depuis hier. Conduite par Tim Brittiger, directeur régional pour l’Europe et l’Afrique francophone dudit organisme, cette mission vient évaluer les progrès réalisées par le Cameroun au cours des six derniers mois en vue de son admission au label «Conformité» dans le domaine du pétrole, du gaz et des minerais. En clair, il est question de s’assurer que la redevance payée par la Société nationale des hydrocarbures (SNH) est en conformité avec les taxes versées par les entreprises en charge de l’exploitation de ces ressources.
Au-delà des échanges avec Essimi Menye, ministre des Finances et président du comité national EITI, la mission conduite par Tim Brittiger aura dès ce matin et ce jusqu’à demain des séances de travail avec les responsables du ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique, de la direction générale des impôts, du trésor, de la SNH et l’équipe de Mazars Cameroun, l’administrateur indépendant.
En effet, au cours de sa session des 19 et 20 octobre 2010 tenue à Dar-es-Salam en Tanzanie, le conseil d’administration de l’EITI accorde au Cameroun le statut de «pays candidat proche de la conformité» pour un délai de six mois. Au Cameroun, la mise sur pied des groupes de travail ad hoc a abouti à la rédaction d’un projet de note complémentaire adressé au conseil d’administration en vue de son atteinte du statut de «pays conforme». La note complémentaire du comité ad hoc au conseil d’administration de l’EITI ouvre la voie au réexamen du statut du Cameroun pour la conformité.
Il est donc attendu qu’à l’issue de ces travaux, la mission dépêchée à Yaoundé dise si le Cameroun a respecté ou non les différents principes établis par l’EITI en vue de son admission dans le cercle des «pays conformes» en matière d’industries extractives.
