Le Bureau exécutif national du mouvement Communes et villes unies du Cameroun (Cvuc) s’est éuni hier à Yaoundé, afin notamment d’approuver les comptes de l’exercice 2009 et de plancher sur le projet de programmation et le projet de budget 2011. C’était aussi l’occasion pour Emile Andze Andze, président national des Cvuc, de présenter les défis que se fixe l’association. S’agissant par exemple de l’opérationnalisation de la décentralisation, le mouvement compte s’inscrire « résolument dans une démarche de suivi évaluation du processus, afin d’enrichir en permanence » son plaidoyer.
La pleine effectivité dudit processus semble vivement attendue par les élus locaux. Lesquels ont listé des questions-clés dont la résolution, de leur point de vue, ferait avancer les choses. Emile Andze Andze en a rappelé quelques-unes, indiquant qu’elles avaient été évoquées lors du dernier Conseil interministériel des services locaux – tenu le 6 avril dernier. Les maires souhaitent ainsi l’accroissement des ressources transférées aux communes pour un impact visible sur le terrain, la consolidation et l’exploitation des plans de développement par le Minepat, pour l’inscription des projets dans le Bip (Budget d’investissement public). Une autre question leur tient à cœur, la réforme du principe de l’unicité des caisses toujours en vigueur, alors que l’autonomie financière des collectivités territoriales décentralisées est consacrée par la loi.
Sur un plan plus interne, les Cvuc vont s’atteler à renforcer les relations entre les bureaux régionaux et le bureau exécutif national. « Nous osons croire que des contacts directs et réguliers entre le bureau exécutif national et les bureaux régionaux seront désormais la règle, et les silences, caractérisés par l’absence d’échange d’information, l’exception », a indiqué le président national des Cvuc.
