A l’horizon 2025, la ville de Douala aura besoin de près de 13 millions d’hectares de plus pour contenir une population estimée à cette période à près de 4 millions d’habitants. En plus de la population, il faudra compter les infrastructures et autres équipements qui vont être construits d’ici 2025. C’est en substance ce que révèle l’atelier de restitution du rapport diagnostic de l’étude du Plan directeur d’urbanisme et des Plans d’occupation du sol de Douala organisé hier par la Communauté urbaine de Douala (Cud). Cette rencontre présidée par Dieudonné Monthé, adjoint au délégué du gouvernement, a réuni les responsables de la Cud, les experts en architecture et autres ingénieurs.
Elle portait essentiellement sur trois aspects : la croissance démographique de la ville de Douala, le bilan d’exécution du schéma directeur de la ville ainsi qu’un exercice de scénario de développement. Selon Florence Verdet, l’une des consultantes de ce projet, l’urbanisme futur va s’étendre sur les 5 communes d’arrondissement en dehors de Manoka. « En raison de son inaccessibilité du moment », explique-t-il. Mais, Florence Verdet explique également que les équipements publics existants sont insuffisants et représentent une superficie assez faible. Les zones industrielles sont plus ou moins occupées. Au total 7500 hectares sont disponibles mais difficiles à urbaniser à causes de la qualité du sol qui a des pentes, des marécages.
Les consultants pensent qu’il va falloir trouver une solution institutionnelle pour avoir un site acceptable. Il a aussi été démontré par les experts que la ville de Douala est occupée sur les zones inhabitables. En l’occurrence dans les zones industrielles, Bassa et Bonabéri, l’axe lourd est également partiellement occupé. En ce qui concerne les projets initiés depuis les années 80, une bonne partie a été exécutée jusqu’ici, en l’occurrence des routes. Mais, les études indiquent qu’il faudra aménager d’autres axes, des voies de contournement, créer les lignes de bus… à l’horizon 2025. Sur le plan économique, d’après Alphonse Soh, consultant, 2 grandes entreprises sur 3 sont installées dans la capitale économique, il existe près de 55% de moyennes entreprises. Le secteur informel quant à lui monte en puissance.
