L’atteinte des objectifs d’un Cameroun émergent à l’horizon 2035 passe inévitablement par le développement des infrastructures routières. Qui elles mêmes conditionnent le développement d’autres secteurs de l’économie nationale à l’instar de l’agriculture qui était au centre des préoccupations du président de la République à l’occasion du Comice agro-pastoral d’Ebolowa. Un développement des infrastructures routières qui permettra au Cameroun « d’opérer la mue du secteur agricole vers une agriculture de seconde génération », comme le Premier ministre, Philemon Yang a tenu à le rappeler mercredi aux membres du Conseil national de la route réunis dans le cadre de la 10è session de cet organe. Les travaux du CONAROUTE avaient essentiellement pour but de faire le point de l’exécution des programmes de l’année dernière et valider la programmation des travaux pour 2011.
C’est ainsi que le Conseil a marqué sa satisfaction sur la réalisation d’un certain nombre de projets l’année dernière. Ils concernent notamment le giratoire avec passage souterrain du carrefour de la préfecture à Yaoundé, grâce à un financement C2D et PPTE, l’aménagement de la pénétrante nord de la capitale, le bitumage de 24 km de routes à Bamenda et 35 à Ebolowa, l’entretien sur fonds Budget d’investissement public (BIP) de 3 315 km de routes bitumées, plus de 11 500 km de routes en terre principale et plus de 6 000 km de routes rurales prioritaires. Tandis qu’avec l’appui de certains partenaires au développement comme l’Union européenne à travers le 9è FED qui a financé à plus de 27 milliards de F, la route Garoua-Figuil et 24 milliards pour Muea-Kumba.
Pour l’année 2011, le gouvernement camerounais entend maintenir ses efforts avec près de 160 milliards de F prévus dans le cadre du Budget d’investissement public (BIP) pour l’entretien routier. Au rang des priorités, la Ring road, l’entrée Est de la ville de Douala ou l’axe Foumban-Manki-Magba-pont de la Mape, et l’aménagement de la voirie dans certains quartiers de Yaoundé et dans les villes de Garoua, Edéa, Nkongsamba, Bamenda, Kumba et Bafoussam, alors que des communes vont bénéficier d’une allocation spéciale au titre de l’entretien des voiries en terre.
Les efforts des pouvoirs publics devraient connaître une accélération avec la poursuite de la réhabilitation du Parc national de matériel de génie civil (MATGENIE). Le directeur général du MATGENIE a en effet annoncé au cours des travaux de mercredi que cet organisme a pu acquérir l’année dernière 120 nouveaux engins de génie civil. Tandis qu’à l’horizon 2015, ce sont plus de 720 engins neufs qui sont attendus.
