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Dossier de la Rédaction

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A la sueur de notre front

Comme il est de tradition le Cameroun, de concert avec les autres nations du monde, va célébrer le 1er mai prochain qui tombe cette année 2011 le dimanche, un jour de grâce, la 125è édition de la fête internationale du Travail.

Un grand moment de communion entre les travailleurs et les employeurs, qui ensemble, l’instant d’une pause café festive, peuvent se regarder dans les yeux non en chiens de faïence mais comme des partenaires dynamiques et indissociables du développement socio-économique de tout pays et aussi comme des valorisateurs au quotidien d’une activité à la source originelle de l’épanouissement de l’être humain fondamental. Dans l’euphorie liée à la célébration de l’événement, on pourrait facilement glisser à cette sempiternelle confrontation entre ouvrier et patronat. Or il n’est pas question dans le cadre de cette célébration. L’employé et l’employeur sont logés à la même enseigne : ce sont tous des travailleurs au même titre qui célèbrent leur labeur. Quelle que soit la position des uns et des autres dans la structure sociale, il est surtout question de mettre en exergue l’essence même de leur activité, c’est-à-dire, l’ardeur au travail proprement dit.


Au Cameroun cette année, la fête se célèbre sous un thème tout à fait approprié : « valorisons le travail », « Give value to our jobs ». Un thème qui souligne fort à propos tous les trésors à tirer du travail dans son acceptation originelle. En effet depuis l’origine des temps n’est-ce pas à la sueur de son front, autrement dit, à la force de son travail que l’être humain va produire sa pitance quotidienne. Dans toute société humaine, il s’agit donc d’une activité fondamentale à la source de la production indispensable à la vie et à la survie mais également à la base de tout développement réel et durable. Le Jardin d’Eden où il fallait simplement cueillir les fruits juteux des arbres sortant généreusement de la terre pour se nourrir a bibliquement fait long feu. A l’origine comme punition divine, le travail s’est au fil des temps imposé comme un facteur réel d’épanouissement individuel et de développement de l’activité économique d’un pays. Qualifié de véritable « trésor » par le fabuliste La Fontaine, le travail selon la célèbre formule de Voltaire « éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin ». Qu’on ne s’y trompe pas, dans nos sociétés modernes ou encore en développement, ces grands maux sont autant de fléaux à combattre pour faire reculer les bornes de la pauvreté et de l’ignorance afin de promouvoir le bien-être collectif et l’harmonie sociale au cœur de toute politique de développement. Les spécialistes dans le domaine l’ont toujours souligné avec force arguments : le grand banditisme urbain, la délinquance juvénile, les injustices sociales, la pauvreté endémique, etc, sont parmi les principaux enfants naturels engendrés par ces grands maux. Toute société qui a su valoriser le culte du travail au sein de son peuple est de ce fait et de toute évidence plus apte à tirer les meilleures dividendes du labeur des siens et de leur génie créateur. Dans cette dynamique, il apparaît très souvent incompréhensible dans l’entendement de certains spécialistes en développement qu’on puisse parler de chômage et de pauvreté dans des pays où la ressource humaine est disponible et bien formée dans un environnement avec des terres fertiles qui ne demandent qu’à être défrichées. Le travail réel et fondamental étant à la base de toute transformation et production de richesses. Cela dit dans le vécu quotidien, ce travail fondamental n’est pas aussi valorisé comme il se doit. Autrement dit l’ardeur qu’on y met n’est pas toujours répartie de manière équitable lorsqu’on remonte toute la chaîne. En clair il faut plutôt célébrer, à l’occasion de la fête de dimanche, les vertus de « huit heures de travail » et non celles de « huit heures au travail » qu’il faut continuer à combattre sans ménagement.

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