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Dossier de la Rédaction

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Alain Foka sort les « Archives »

Le journaliste a dédicacé un coffret de son émission consacrée à l’Afrique vendredi à Yaoundé.


Projetées sur un écran rectangulaire accroché derrière l’estrade, des images défilent. Elles sont pour la plupart en noir et blanc. Omar Bongo donne l’accolade à Félix Houphouët-Boigny, Léopold Sédar Senghor discourt, Mobutu, en tenue d’apparat, reçoit les honneurs militaires à l’aéroport international Léon Mba de Libreville… Les images sont muettes mais ô combien parlantes. Dans cette salle du Djeuga Palace de Yaoundé, quelques haut-parleurs diffusent en boucle le fameux « Indépendance, tcha tcha ». Le public présent est dans le bain, et apparemment personne ne se fait prier pour plonger dans les « Archives d’Afrique », titre d’une émission bien connue de Radio France international (Rfi). En fait, c’est même pour ça que les invités sont là : Alain Foka est venu dédicacer un coffret de l’émission qu’il présente.

Le public apprendra qu’il s’agit du volume 1, titré « Les Pères fondateurs des indépendances africaines ». Un package de 17 CD, vendu à 50 000F – de charmantes hôtesses présentes sur les lieux en ont écoulé un certain nombre. A l’origine de ce projet, selon Alain Foka, « une grande passion pour l’Histoire », et le besoin de gommer le cliché prétendant que « le Noir n’a pas d’Histoire ». En chemin, le présentateur a reçu des appuis, précieux pour la réalisation et la production du coffret. A la fin, cela a constitué, pour le journaliste camerounais, un « exercice jubilatoire », lui permettant d’exprimer son « engagement militant ».

Un engagement qui l’a amené à éclairer des pans de l’Histoire africaine « travestis pour diverses raisons ». L’homme a ainsi pris l’exemple de sa rencontre avec le cuisinier qui officiait pour Jean-Bedel Bokassa à l’époque où ce dernier fut traité d’anthropophage par Paris Match. Le cuisinier a formellement démenti, affirmant n’avoir jamais reçu de journaliste de ce magazine français… L’échange avec le public s’est déroulé sur un ton généralement guilleret, le modérateur Alain Belibi y allant de ses boutades. On retiendra de cette soirée dédicace que la paresse intellectuelle est un véritable péché, pouvant ouvrir la voie à bien des viols, des camouflages de l’Histoire. Or, « Nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple… ».

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