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Fête du travail sur fond de dialogue social

Index de l'article
Fête du travail sur fond de dialogue social
Plaidoyer pour l’amélioration des conditions de travail
Workers Advocate Better Working Conditions
Douala dans l’ambiance
La FCB prime ses meilleurs employés
Le personnel de la Sopecam « en haut »
Toutes les pages

Au-delà des habituelles revendications et de la grande marche des travailleurs, les syndicalistes ont attribué une distinction au Pr Robert Nkili.

125 ans et des milliers de kilomètres les séparent de Chicago, ville des Etats-Unis d’Amérique où un mouvement revendicatif pour la journée de 8 heures de travail avait été lancé par les syndicats, le 1er mai 1886. Mais, les Camerounais, officiels, travailleurs et syndicalistes ont une fois de plus tenu à marquer l’événement. Dans la morosité.

C’est en traînant quelque peu les pieds que de nombreux travailleurs ont honoré le rendez-vous du Boulevard du 20 mai, dimanche dernier à Yaoundé. Jusqu’à 10 heures, début des cérémonies, les différents points de rassemblement tout comme les tribunes étaient clairsemés. D’ailleurs, la remise du trophée du dialogue social à l’équipe de Camtel, un des points en ouverture des cérémonies, n’est pas effective. Le capitaine n’a pas répondu à l’appel. Ce qui permet au ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Pr. Robert Nkili, qui du reste préside les cérémonies, d’enchaîner avec le trophée de football féminin remis aux bayam-sellams du marché des fruits. S’ensuit alors la remise des décorations à certains travailleurs méritants. Au total 234 médailles d’honneur et du travail décernées par les autorités administratives dont 74 en vermeil, 120 en argent et 40 en or.

Pour les discours, huit présidents de confédérations syndicales vont se succéder : Cstc, Ugtc, Uslc, Csac, Cgstc, Cct, Ctuc et Entente. Formation initiale et professionnelle, création d’emplois dans tous les champs de métiers conformément au Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (Dsce), amélioration des conditions de travail, revalorisation des traitements salariaux, relèvement des pensions retraite, apurement de la situation financière des ex-employés des sociétés d’Etat, plaidoyer pour un travail décent, révision du code du travail, relèvement du taux du Smig en tenant compte du coût élevé de la vie… Le social, les revendications salariales et les menaces de débrayage constituent l’essentiel de deux heures trente de discours virulents.

Le Pr. Robert Nkili, honoré d’une distinction pour l’ensemble de son action en faveur du dialogue social par Louis Sombès de la Cgstc, y répond fermement. Tout en rappelant que 31 conventions sociales ont déjà été signées dans des entreprises faisant des heureux parmi les travailleurs, le Mintss a dit avoir « pris la résolution d’interdire aux inspecteurs du travail de continuer d’autoriser les licenciements. La réduction du nombre de travailleurs doit être la dernière solution proposée ».

A la suite de ce propos, le train du défilé va s’ébranler. Syndicats, associations professionnelles, entreprises, petites et grandes, tous secteurs confondus vont se relayer sur le boulevard. Une grande marche achevée à 17 heures avec le mérite de montrer, si besoin en était encore, la force de travail au Cameroun.


Plaidoyer pour l’amélioration des conditions de travail

Comme à chaque édition de la fête internationale du Travail, les syndicalistes n’ont pas fait dans la langue de bois. En près de 2h d’horloge, à travers huit discours, les présidents des confédérations syndicales ont plaidé pour l’amélioration des conditions de vie et de travail au Cameroun. Même si à certains moments, d’autres se sont mués en hommes politiques, la majorité s’accorde à dire que la route est encore longue, pour parvenir à la valorisation du travail au Cameroun, comme souhaité par le thème de cette 125e édition de la fête.

Ainsi, selon la plupart des orateurs, 90% des travailleurs évoluent dans un secteur informel mal maîtrisé et ne bénéficient d’aucune couverture sociale. Dans la grande majorité des entreprises, le travail se fait dans un environnement discriminatoire, sans respect du Code du travail et surtout avec des politiques qui dévalorisent l’emploi. Aussi, selon eux, pour s’acheminer vers cette valorisation voulue mais qui reste toujours éloignée malgré les actions du gouvernement, il faudrait encore faire des efforts. Notamment, la révision du Code du travail, la mise en application des conventions collectives et l’extension de la protection sociale à tous les domaines d’activités. Le relèvement des pensions retraites, la revalorisation du taux des allocations familiales sont également souhaités, de même que l’augmentation du montant du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), qui est d’environ 28.000F à ce jour.

Prenant la parole à la suite de ces huit orateurs, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, a d’abord appelé au calme et à la solidarité des syndicalistes, en dénonçant la crise interne qui fragilise le mouvement. Il les a par la suite rassurés, que leurs « revendications ne tomberont jamais dans le vide ». Mais, a-t-il poursuivi, « la paix est ce que nous devons préserver par-dessus tout ». En cette célébration de la 125e édition de la fête internationale du travail, dit Robert Nkili, « les Camerounais devraient savoir qu’il n’y pas de sot métier. Travailler ne signifie pas seulement être dans un bureau ». Ce qui importe, indique-t-il, c’est d’œuvrer quel que soit le métier, pour son pays et participer ainsi en toute responsabilité, à la création des richesses.

Elise ZIEMINE

Workers Advocate Better Working Conditions

Events to culminate in the 125th edition of the International Labour Day in Cameroon reached climax on the D-Day, Sunday, May 1, with a grand march-past at the 20th May Avenue in Yaounde in which workers from all the nooks and crannies in the city brandished banners calling for workers/employers synergy in a bid to improve the conditions in workplace. During the march-past, which was punctuated by nine speeches, one from the Minister of Labour and Social Security and eight from the heads of various workers’ trade unions in Cameroon, union leaders, reiterated the theme of celebration: “Giving Value to Work”, adding that the government, employers and workers themselves have to consider several things in improving the working environment of workers in Cameroon.

In their speeches, heads of various trade unions noted “We cannot develop our jobs with the same policies and measures that are spoiling the workforce in Cameroon”. They stressed that it is impossible for workers to progress in their jobsite with abusive layoffs and persistent poor working conditions. Although it was underlined that workers need to be disciplined, loyal and punctual so as to produce better results, trade union heads pleaded that the government and employers should again look into the social security and social protection of workers, promote international norms at work, re-define the labour code in Cameroon, re-develop and regularise collective conventions in various companies.

During the over three-hour march-past in which workers carried the effigy of the Head of State, Paul Biya, samples of their company products as well as banners identifying their various companies, the workers did not also hesitate to show off meaningful messages geared toward improving their output and promoting better worker conditions. Workers in the health sectors brandished a message which read “appreciate our work for quality health care and the respect of human life”. The popular banner saying “No to unemployment” was not left out. According to workers, the government is taking measures against unemployment through the recruitment of 25, 000 young diploma holders in Cameroon.

Workers through messages said they want their working conditions improved not just for Cameroon to progress, but also for the quest for better living standards, particularly in the commercial milieu and the respect of professional ethics.

Brenda YUFEH

Douala dans l’ambiance

Les travailleurs et les entreprises ont rivalisé d’adresse afin de se valoriser dimanche dernier, à l’image du thème de cette 125è fête du travail : « Valorisons notre travail ». Les différents visuels et prospectus qui jonchaient le boulevard de la Place de l’Udéac à l’issue de la parade des travailleurs, illustrent à souhait cette compétition. Du côté de la Direction régionale du Littoral de la Sopecam, les employés ont défilé sous la conduite du directeur régional, Alex Mimbang.

Si en ce jour l’essentiel des visages exprimaient la joie, les syndicats ont tenu à rappeler des entraves à l’épanouissement des travailleurs qui subsistent encore malgré tout. Ainsi, André Moussi Nollan, président régional pour le Littoral de la Confédération syndicale des travailleurs du Cameroun (CSTC) a tenu à relever les intimidations dont sont victimes des employés du fait de leur appartenance syndicale. De même, selon ce dernier, jusqu’à ce jour les élections des délégués du personnel n’ont pas encore eu lieu dans de nombreuses entreprises. Par ailleurs André Moussi Nollan a appelé à l’union des syndicalistes, face à la prolifération et la multiplication des centrales syndicales qui paralysent le mouvement syndical. Le cas des emplois précaires et des emplois temporaires, source d’après André Moussi Nollan de nombreuses crises sociales dans les entreprises a été évoqué.

Pour Faï Yengo Francis, gouverneur de la région du Littoral, les élections sociales dans les entreprises doivent être un moment de dialogue social et non des opportunités de marginalisation. Il a en outre demandé la conjugaison des efforts par tous les acteurs, pour que le Cameroun avance sur le chemin de la prospérité. Après le défilé, les travailleurs ont continué les célébrations dans les divers lieux de réjouissance.

Steve LIBAM

La FCB prime ses meilleurs employés

C’est une grande première à la Fondation Chantal Biya (Fcb), où toutes les composantes étaient rassemblées pour récompenser les meilleurs personnels. Issus du Centre mère et enfant, du Centre médical de Meyomessala, du Centre de recherche et d’application en chirurgie endoscopique et de reproduction humaine et du Children first centre, ceux-ci se sont illustrés par l’assiduité, le dévouement, la persévérance, la discipline et la qualité de leur travail dans les services. Infirmiers, major de salle, caissière, agent d’entretien, de maintenance ou de sécurité, secrétaire, cuisinière, magasinier, responsables de laboratoire et de pharmacies… Ils étaient bien contents de voir leurs efforts quotidiens reconnus et célébrés. « Le message que nous transmettons à travers cette cérémonie tombe à point nommé tant il colle au thème de la Fête du travail : « Valorisons notre travail ». C’est une action qui va se poursuivre », a déclaré Mme Habissou Bidoung Mpkatt, la Secrétaire générale de la Fcb.

De l’avis même du Chef de Division des affaires administratives et financière, M. Bekono, l’instauration du prix du meilleur personnel est impulsé par la Première dame, Mme Chantal Biya. « Pour soutenir le haut sens du devoir, le dynamisme créateur, les efforts constants pour un travail bien fait et la détermination du personnel à relever les nouveaux défis toujours plus complexes qui interpellent la Fondation Chantal Biya sur le terrain de l’humanitaire », a affirmé le Daf.

Les gestes quotidiens de ce personnel valent effet de nombreux lauriers à la Fcb. Selon M. Bekono, l’accroissement exponentiel du taux de fréquentation journalier des services de l’organisation par les malades et autres personnes fragiles en est un indicateur. Des populations cibles qui reconnaissent de cette manière la haute qualité des prestations à la Fcb. C’est que l’institution se positionne comme un pôle d’excellence en matière de santé, d’éducation de base et d’action sociale.

Yvette MBASSI-BIKELE

Le personnel de la Sopecam « en haut »

L’arrivée inopportune de dame pluie, peu avant l’ouverture du buffet, aurait pu doucher l’enthousiasme de quelques uns. Mais la chaleur de « la » bonne nouvelle, annoncée quelques minutes plus tôt par le directeur général de la Sopecam, sera le principal fait retenu par les employés de l’entreprise au moment de se séparer dimanche, après une fête du travail célébrée avec faste. C’est en effet à compter de ce 1er mai qu’est entrée en effectivité la couverture maladie pour l’ensemble du personnel. Une promesse de la direction générale concrétisée, qui est ainsi venue s’ajouter à une liste plutôt bien fournie d’avancées sociales et autres avantages aux travailleurs, matérialisés au cours de la dernière année : la mise en place d’une mutuelle du personnel (Muperso), l’application des nouvelles dispositions de la convention collective qui a entraîné des revalorisations salariales, auxquels le représentant du personnel, dans son allocution, ajoutera la création d’un bureau de l’action sociale dont les fruits dans le suivi des dossiers se fait déjà ressentir. Et enfin l’ouverture d’une cantine pour la restauration du personnel. Certes, reconnaîtra Marie-Claire Nnana, il reste encore à faire. Mais pour le manager, « l’avenir de Sopecam est plein de promesses ». Et seul l’engagement du personnel et son redoublement d’ardeur permettront à l’entreprise de poursuivre sa marche en avant. Avec un focal particulier sur la prochaine élection présidentielle, pour laquelle « le gouvernement attend beaucoup de nous », insistera le Dg de la Sopecam.

Et parce que le travailleur était à l’honneur, la célébration du 1er mai à la Sopecam était aussi l’occasion de la reconnaissance de l’entreprise envers certains de ses employés. Un au revoir solennel a ainsi été fait à ceux des personnels qui prennent leur retraite cette année, avant la remise de leurs récompenses aux deux meilleurs employés de chaque direction. Pour le reste, un zeste d’humour signé Ntufinga, des prestations de danse folklorique pour l’ambiance et des séquences d’animation pour accompagner le tout…on a hâte de remettre ça l’année prochaine !

 
Eric ELOUGA


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