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Paul Biya parmi les fidèles à la béatification de Jean Paul II |
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Jean Paul II est Bienheureux
La béatification désigne l’acte de l’autorité pontificale (le pape) par lequel une personne défunte est élevée au rang des Bienheureux. Elle est un préliminaire à la canonisation. Celle-ci désigne l’acte par lequel le pape inscrit le Bienheureux sur la liste officielle des Saints. Les actes de béatification et de canonisation ont pour objectif de proposer en exemple aux chrétiens le témoignage édifiant d’un membre défunt de la communauté des croyants en Jésus Christ et en même temps d’autoriser ou de prescrire un culte public en son honneur. Celui-ci se manifeste par l’attribution d’un jour de fête au calendrier avec honneur plus ou moins solennel rendu au saint ou au bienheureux pendant l’office et la messe du jour de sa fête. Il se traduit aussi par la possibilité d’exposer ses images et ses reliques dans les Eglises.
Procédure
La béatification, comme la canonisation, est décidée au terme d’une procédure rigoureusement codifiée. Celle-ci a évolué au fils des siècles, mettant l’accent sur les règles claires pour éviter les abus. En instituant une réforme avec la constitution apostolique du 25 janvier 1983 (Divinus Perfectionis Magistrer) le pape Jean Paul II a voulu simplifier la procédure et y associer davantage d’évêques.
Il s’agit d’un procès canonique. En premier lieu est engagé une enquête approfondie confiée à l’évêque diocésain. Suit une décision papale après un examen minutieux du dossier par un organisme spécialisé du Saint-Siège appelé la Congrégation pour les causes des saints.
L’évêque diocésain qui prend l’initiative de la demande de béatification ou de canonisation ou qui en est saisi par un fidèle ou un groupe de fidèles chrétiens a pour mission de recueillir et d’examiner les preuves avancées en faveur de cette cause. Celle-ci a un avocat, le postulateur de la cause, choisi par celui ou ceux qui ont introduit la cause. L’évêque diocésain de son côté recourt aux experts (théologiens), il fait entendre les témoins ; il fait examiner les écrits de la personne proposée pour la béatification. S’il y a lieu, il fait procéder à une enquête sur son martyre, sur ses vertus chrétiennes, sur les miracles avancées comme preuves. Une fois l’enquête achevée, le dossier avec les conclusions de l’évêque, est transmis à Rome.
Critères
Ils sont de deux ordres pour aboutir à une béatification ou une canonisation : le rayonnement spirituel du serviteur de Dieu après sa mort, signe de sa participation à la sainteté divine et assurance de l’accessibilité et de la bienfaisance de son exemplarité pour le peuple de Dieu ; les miracles pouvant lui être attribués revêtent à ce titre une grande importance. Quant aux vertus chrétiennes, elles sont la marque de la foi vivante et la preuve de l’accessibilité de la sainteté à l’homme. Mais la béatification comme la canonisation, est un don de Dieu et pas du tout un certificat d’excellence conquis dans une compétition humaine.
La décision
Le dossier est dès lors transmis par le pape à la congrégation pour la cause, des saints, instituée par le pape Paul VI en 1965. Il s’agit d’un collège de cardinaux et d’évêques. Celui-ci dispose de rapporteurs et de consulteurs (historiens, théologiens, médecins). Intervient aussi le « promoteur de la foi » qui ne doit rien laisser dans l’ombre. On l’appelle « avocat du diable ». Après délibération, la congrégation se prononce par des votes sur tous les critères. Le dossier est dès lors transmis au pape pour la décision finale.
ESSAMA ESSOMBA