Un observatoire de la déontologie et de l’éthique dans la presse vient d’être mis en place par des professionnels du secteur.

Les dérives déontologiques et professionnelles auxquelles se livrent des journalistes sont dénoncées tous les jours par le public. C’est à cause de ces manquements des hommes de médias dans l’exercice de leurs fonctions, que l’Observatoire camerounais de la déontologie et de l’éthique dans les médias (Ocadem), instance d’autorégulation de la presse, a été créé par des professionnels et responsables des médias au Cameroun. « Il s’agit d’une œuvre d’éducation pédagogique. Nous-mêmes journalistes au sein de notre profession devons remettre notre travail en cause. Il ne s’agit pas de faire concurrence à l’Observatoire camerounais des médias ou aux autres associations de journalistes. Notre travail est complémentaire pour améliorer la profession », confie Achille Mbog Pibasso, président de l’Ocadem et journaliste au quotidien La Nouvelle Expression.

Les objectifs poursuivis par l’Ocadem, qui profite des célébrations de la Journée internationale de la liberté de la presse pour se faire connaître, sont notamment de faire observer les règles de déontologie et d’éthique dans les médias, pour protéger le droit du public à une information libre, complète, honnête et exacte, de défendre la liberté de la presse, d’encourager les professionnels de médias qui font preuve de professionnalisme, etc. Pour l’Ocadem, la plus grande des sanctions pour un professionnel de l’information est le jugement de ses pairs. Aussi, pour permettre à l’Ocadem de jouer son rôle pleinement, des commissions techniques (presse écrite, radio, télévision, Internet) sont mises sur pied comme instruments d’alerte. Ces dernières publieront mensuellement des communiqués sur leurs observations et peuvent, au besoin, examiner des plaintes.