Il apparaît même très important de relever une telle performance exceptionnelle en cette année majeure où les deux pays célèbrent les quarante ans de leurs relations diplomatiques. Des relations qui mettent en présence deux nations, certes différentes de par leurs cultures, mais qui ont tant à se donner à l’une et à l’autre. D’un côté, la République populaire de Chine, grande puissance émergente du IIIème millénaire qui affiche une réussite économique exemplaire grâce au génie créateur de son peuple. En face, la République du Cameroun, pays leader de la sous-région Afrique centrale, dispose d’énormes potentialités naturelles qui ne demandent qu’à être valorisées pour le bien-être et l’épanouissement total de sa population. En ce sens, l’exploitation judicieuse des matières premières nationales a besoin de la dynamique de l’industrie chinoise dans l’esprit de la politique du partenariat réciproque de « gagnant gagnant ». En quarante années, la coopération entre les deux pays n’a jamais cessé de se développer et de se renforcer.
Cette coopération dynamique a permis aux deux nations de construire une relation solide d’amitié, faite de confiance et de respect mutuel. Elle a ouvert la voie à de nombreuses réalisations d’envergure au Cameroun. Il serait sans doute bien fastidieux de les citer de manière exhaustive. Pourtant, comment ne pas souligner les exemples du barrage hydroélectrique de Lagdo, du palais des Congrès de Yaoundé, de l’hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique et du palais polyvalent des Sports de Yaoundé. Ces deux derniers joyaux ont été inaugurés par le chef de l’Etat, Paul Biya, en 2002 et 2009. D’autre projets importants pour le développement socio-économique du pays sont en cours, notamment dans les secteurs de l’agriculture (culture et transformation du riz, du maïs et du manioc), des télécommunications (projet Backbone de transmission par fibre optique), de la santé (construction à Yaoundé d’un centre de lutte contre le paludisme et à Douala d’un hôpital mère et enfant) et de l’habitat (construction de 1500 logements sociaux à Yaoundé) avec un financement déjà disponible de 33,5 milliards de F. Autant de réalisations probantes qui montrent que la coopération sino-camerounaise s’opère en toute sérénité mais dans l’efficacité et compte tenu de l’intérêt bien compris des deux peuples. Avec le financement du barrage de Memve’ele, et avant cela celui du port en eau profonde de Kribi (207 milliards de F en janvier dernier), la Chine s’affirme comme un partenaire stratégique dans la marche du Cameroun vers l’émergence.