La deuxième édition des "réunions grand public" sur l'évaluation citoyenne de la mise en oeuvre de la décentralisation s’est déroulée la semaine dernière.
Dans le cadre du déploiement de la société civile pour le suivi permanent et indépendant des politiques publiques au Cameroun, s'est tenue du lundi 25 au mardi 26 avril, la deuxième édition des "réunions grand-public". La rencontre, axée sur l'évaluation citoyenne de la mise en oeuvre effective du processus de décentralisation dans la région de l'Adamaoua, s’est déroulée dans la salle des réunions du Centre de promotion de la femme et de la famille de Ngaoundéré. Autour de la table, des autorités administratives, des maires, des associations de la société civile, des partenaires nationaux et internationaux (UE, AIMF...), des citoyens. Au menu, la politique et les actions du gouvernement en matière de décentralisation, état des lieux, perspectives et enjeux pour la région de l'Adamaoua. Mais aussi, l'expérience de la commune de Ngaoundéré 1er ; une leçon magistrale sur la décentralisation au Cameroun et notamment dans l'Adamaoua; la place du budget participatif dans le développement local communal; l'espace partenaires et organisations de la société civile et surtout, les échanges et débats qui valaient à eux seuls tous les exposés.
Ouvrant les travaux en lieu et place du gouverneur de la région de l'Adamaoua, Hamidou Mana, inspecteur général des services régionaux, a souhaité voir les participants faire de la décentralisation une question pérenne. Il y va du développement et du bien-être des populations. Et de parler du transfert des ressources et des dotations y afférentes, pour espérer un meilleur usage et une meilleure compréhension des acteurs concernés, qui doivent s'approprier le processus de décentralisation. Et pour ce faire, il s’agit de mettre l'accent sur le chemin parcouru, les obstacles rencontrés, relever les points forts et les points faibles, dégager les perspectives d'avenir de ce processus. Surtout que certains responsables communaux, continuent à naviguer à contre courant quand ils ne comprennent pas grand chose au processus, entravant, plombant et faisant prendre du retard en matière de développement et même d'autonomie à leur ville.
On retiendra entre autres l'accent mis sur le logement social et le budget participatif, la création sur d'un observatoire de suivi de la mise en oeuvre de la décentralisation par les associations, l'insistance sur l'éducation à la citoyenneté etc. Autant de choses et bien d'autres, qui ont fait dire à un participant, que cette réunion a marqué un tournant décisif, dans la compréhension, l'appropriation et le suivi de la mise en oeuvre du processus de décentralisation dans l'Adamaoua. Reste à le faire ressentir au quotidien sur le terrain, par l'amélioration constante des conditions de vie des populations.
