Cela dit, l’échéance 2015, date à laquelle le processus est censé s’achever arrive à grandes enjambées. D’où la nécessité pour chaque administration impliquée et chaque acteur concerné d’être suffisamment imprégnés de la nouvelle donne introduite par la décentralisation entendue comme l’axe fondamental de promotion du développement, de la démocratie et de la bonne gouvernance au niveau local. La phase opérationnelle mise en pratique depuis l’année dernière appelle par conséquent de la part de tous les acteurs impliqués l’appropriation de la lettre et de l’esprit du processus en cours, l’application rigoureuse des textes pertinents.
Il est donc question, en vue de la mise en œuvre harmonieuse de la décentralisation, qu’un important travail occasion d’information et de sensibilisation la nouvelle donne soit fait au préalable. Ce travail est réalisé dans le cadre des nombreux séminaires de renforcement des capacités des acteurs de la décentralisation organisés par le MINATD dont un national sur la gestion des compétences de première génération ayant regroupé en juillet du l’année dernière durant un mois l’ensemble des acteurs locaux du processus. Par ailleurs, les organes de suivi de la décentralisation, le conseil national et le comité interministériel des services locaux ont fonctionné de manière continue, dans le respect de leurs missions et attributions respectives. A l’analyse, il s’avère que la décentralisation va ouvrir et offrir un vaste champ d’action aux Régions et communes dans la gestion des intérêts de leur domaine de compétence. Et l’Etat ne fera jamais l’économie d’une action afin que cela soit bien assimilé à tous les niveaux. Car lorsque cette réforme majeure dans la vie institutionnelle du pays va entrer définitivement en application, les Régions et communes seront parfaitement habilitées à assurer au plan économique : la promotion des petites et moyennes entreprises ; l’organisation des foires et salons, la promotion de l’artisanat, la promotion des activités agricoles, pastorales et piscicoles ; l’appui aux micro-projets générateurs de revenus et d’emplois. Sans compter des interventions décisives dans les domaines de la planification, de l’aménagement sanitaire, éducatif, sportif et culturel. Il reste cependant que l’Etat dont la primauté est réaffirmée avec force assure un développement harmonieux de toutes les collectivités territoriales sur la base de la solidarité nationale.
Ainsi va la décentralisation, dont le processus de mise en œuvre va encore s’accélérer en cette année 2011. C’est un édifice que l’on élève brique par brique. Une entreprise dans laquelle la formation joue un rôle irremplaçable. Au demeurant, le challenge de la décentralisation, on ne le soulignera jamais assez, est de rendre les citoyens à la base, maîtres de leur propre développement.