Selon CAMTEL, la rupture lundi d’un câble sous-marin près des côtes béninoises, a entraîné une coupure de la connexion dans la sous-région.
Depuis lundi, les Camerounais ont du mal à accéder au réseau Internet. Au moindre clic, une seule réponse : « Internet Explorer ne peut pas afficher cette page Web». Le message n’est peut-être pas le même sur tous les ordinateurs, mais ils véhiculent presque tous la même réalité : pas de connexion Internet.
Selon un responsable de la Cameroon télécommunications (Camtel), une rupture d’un câble sous-marin du consortium SAT3, est survenue lundi à 90 km des côtes béninoises. La coupure de ce câble à fibre optique, qui alimente l’Europe, l’Asie et l’Afrique, serait ainsi à l’origine de cette perturbation. Etant relié à ce réseau par la Camtel, le Cameroun a immédiatement été coupé du reste du monde, tout comme de nombreux autres pays africains, situés sur cet axe. Notre source indique qu’une situation similaire s’était également produite au Ghana et en Côte d’Ivoire l’année dernière. Il paraît, poursuit notre informateur, que ce sont les pirates et parfois la faune marine (baleines ou les requins), qui sont à l’origine de ce type d’incidents. « Ces preneurs d’otages le font souvent volontairement ou involontairement. Pour ce qui est de la faune marine, c’est lorsque ces bêtes tombent par le pic, qu’elles heurtent ces câbles jusqu’à leur rupture ». Après une telle situation, il faut en moyenne 10 à 15 jours aux experts qui doivent se rendrent en haute mer et ce, dans un bateau spécialisé, afin de trouver la coupure avant de la réparer.
Soucieuse des besoins de sa clientèle, la Camtel n’a pas souhaité attendre que les équipes techniques du consortium SAT3, se déploient sur le site pour sortir les internautes camerounais du noir. L’entreprise a ainsi trouvé une solution palliative. « Nous avons procédé à un routage pour avoir Internet. C'est-à-dire à une déviation du circuit de la communication », explique notre source. Elle ajoute qu’avec ce procédé, la connexion Internet est présente, mais elle demeure lente par rapport à la normale. Mais quel que soit l’inconvénient de cette option, c’est néanmoins un soulagement pour les amoureux du web qui peuvent désormais continuer à surfer.
