Après l’incendie de dimanche dernier, les travailleurs de l’immeuble de la CNPS ont repris normalement leurs activités hier, même si certains parlent encore de l’incident. L’ascenseur, qui, selon certains témoignages avait été arrêté lors des évènements, est de nouveau fonctionnel. Cependant, l’immeuble garde encore des stigmates de l’incendie. Au 6è étage où le feu s’est déclaré dans les bureaux d’un des locataires de l’immeuble (un cabinet conseil d’audit), les vitres de l’extérieur sont brisées. Un tuyau de robinets anti-incendie, installé dans l’immeuble, traîne encore sur le sol, tout comme une odeur de brûlé flotte toujours dans l’air. Au 3è étage, on aperçoit une vitre brisée. « Les sapeurs-pompiers ont essayé de la casser pour accéder aux tuyaux qui sont là, mais ils n’ont pas réussi. Il s’agit d’une vitre blindée », explique François Joseph Ongono, directeur régional de la CNPS pour le Littoral et le Sud-Ouest. A cause des difficultés d’accès au 6è étage (la fumée entre autres), les pompiers, dont les responsables de l’immeuble louent une fois de plus le courage et la promptitude, ont choisi lors de leur intervention, de passer par le vitrage extérieur de l’immeuble. Compte tenu des risques pris par les soldats du feu, l’on apprend que cinq d’entre eux ont été victimes d’intoxication. Deux étaient encore en observation hier à l’hôpital de la garnison de Douala. Face à ces évènements, le directeur général de la CNPS, Noël Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame s’est personnellement déplacé dimanche soir pour se rendre compte de la situation, comprendre ce qui s’est passé et discuter avec les locataires des bureaux où le feu s’est déclaré.
Malgré tout, les responsables de l’immeuble sont satisfaits du fait que le dispositif anti-incendie de l’immeuble ait tenu bon. « Cet immeuble a été conçu pour que, s’il y a un incendie dans un bureau, que les autres ne soient pas atteints. Le dispositif a tenu. Les autres bureaux et étages n’ont pas été atteints. On se rend compte du travail des concepteurs et que l’immeuble est sécurisé. De même, c’est avec nos propres robinets qu’on a éteint le feu (…) Maintenant il y a des choses qu’il faut améliorer, notamment le dispositif d’alarme qui doit être plus strident. Il faut également améliorer les indications pour orienter les occupants de l’immeuble », déclare François Joseph Ongono. Ironie du sort, un exercice d’évacuation du personnel s’est tenu d’après ce dernier dans l’immeuble le 28 avril dernier, à l’occasion de la Journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail. De même, le bâtiment aurait subi un audit de protection incendie il y a six mois. Sur les origines du feu, l’on ne sait toujours rien de précis. « Il faut laisser le temps aux spécialistes de se prononcer dans l’enquête », déclare François Joseph Ongono. De forts soupçons se portent cependant sur un problème électrique.
