Le dernier bastion de Laurent Gbagbo à Yopougon commence à livrer ses plus terribles secrets. Guillaume Ngefa, directeur adjoint de la division des droits de l'homme de l'ONU en Côte d'Ivoire, a confirmé l'existence de « dix fosses communes » renfermant « 68 corps ». Les deux plus importantes d'entre elles contiennent l'une 31 et l'autre 21 cadavres. « On pense que les tueries ont été commises le 12 avril par des milices pro-Gbagbo », toutes les victimes étant des hommes, a indiqué à New York le porte-parole adjoint de l'ONU, Farhan Haq.
Ngefa affirme également que les victimes ont été enterrées le jour même par des habitants. Les miliciens indexés, habillés en civil et armés de kalachnikovs, attaquaient les maisons par petits groupes ».
« Les corps n'ont pas été exhumés. Nous avons la liste des victimes et des témoignages [...] Il faut l'autorisation des familles pour exhumer les corps, et aussi de la justice » ivoirienne a souligné le directeur adjoint de la décision des droits de l’homme de l’ONU en Côte d’Ivoire. Précisant que les faits s'étaient déroulés à Yopougon, « dans le quartier de Doukouré qui était contrôlé par les miliciens pro-Gbagbo ».
Selon le gouvernement, ce sont ces mêmes miliciens, flanqués de mercenaires libériens, qui ont commis des exactions après avoir été chassés de Yopougon par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), les 3 et 4 mai.