Les préparatifs du défilé militaire se déroulent avec intensité au sein des diverses unités dans la capitale et sur le site des événements.
En l’absence de microphones, les officiers sont obligés de donner de la voie pour répercuter leurs ordres aux troupes dans les différents carrés. Premier arrêt, la base aérienne de Yaoundé hier dans la matinée. De nombreuses sections de l’armée battent le pavé depuis le matin. Même le soleil, très rude en cette matinée, n’a pas raison de l’ardeur des différents éléments. Au son de la musique des armées, les différents carrés défilent sur la piste. Avec en tête, un carré d’élèves officiers de l’Ecole militaire interarmées (EMIA). Il est suivi de trois carrés de l’armée de terre, constitués des éléments de la Brigade du Quartier général. L’armée de l’air avec ses deux carrés prend le relais, suivi dans le mouvement par les sapeurs pompiers et la douane. « Nous faisons six rotations par jour », nous confie un officier supérieur de l’armée de l’air. Ce rythme est ainsi effectué depuis le début de la semaine dernière, poursuit notre source. On remarque bien la présence des carrés féminins, notamment en ce qui concerne l’armée de terre. L’après midi est réservé ici aux préparatifs de la Garde présidentielle et au Bataillon d’intervention rapide (BIR).
Autre lieu, même préoccupation, la première région de gendarmerie à l’entrée du Quartier général. Sous le regard du général de division Laurent Claude Angouand, directeur central de l’Administration et de la Logistique à la gendarmerie nationale, les différents carrés de la gendarmerie nationale se préparent. Si le rythme ici est de cinq rotations par jour, et ce depuis le 25 avril dernier, l’accent est mis au moment de notre passage sur le salut des officiers des différents pelotons. « Tout doit être coordonné. Il faut savoir à quel niveau saluer », nous indique le lieutenant colonel Nsumb. D’où la présence ici comme à la base aérienne, de régulateurs. Pour maintenir la discipline dans les rangs, un carré sera soumis à des pompes, sous les applaudissements des nombreux élèves des établissements environnants. L’on tient ici à mettre tout au point avant la « descente » au Boulevard du 20 mai la semaine prochaine pour les préparatifs de l’ensemble des forces de défense, de la police et toutes les parties impliquées.
Du côté du Boulevard du 20 mai proprement dit, théâtre des opérations, des équipes s’activent dans les différentes tribunes. Peinture, réglage de l’électricité, tandis que des équipes de la Communauté urbaine de Yaoundé s’emploient à refaire l’éclairage le long du boulevard. On relèvera néanmoins que les travaux ici sont moins lourds que lors des années précédentes.
