Certaines formations politiques entendent donner un cachet particulier à cette célébration qui précède l’élection annoncée.
Siège de l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) au quartier Elig Essono mardi en mi journée. La table qui sert d’ordinaire aux réunions des membres de cette formation politique est bondée de ballots de pagnes aux couleurs du parti. Dans un coin, ce sont des t-shirts qui sont entassés dans des cartons. L’heure est véritablement aux préparations de la 39è édition de la fête nationale qui a lieu vendredi prochain. En l’absence du Secrétaire général, c’est Ibrahim Wadjiri, Trésorier général qui nous reçoit. Il indique que pour cette édition 2011 de la fête nationale, l’UNDP a demandé 11 carrés pour la seule ville de Yaoundé. La conversation est interrompue par l’entrée de Delphine Tsanga. L’ancienne ministre et membre du comité central de cette formation politique, le visage grave, vient faire part de son inquiétude sur les demandes sans cesse croissantes des militants pour les éléments qui vont servir pour le défilé. Le « financier » du parti trouvera vite des mots de réconfort pour sa « camarade ».
Autre lieu, même préoccupation. Le palais des Congrès de Yaoundé, siège du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Bien que le Secrétaire aux Organisations spécialisées, Bidoung Mkpatt qui s’occupe du volet réservé à la participation des militants du parti soit empêché, nous apprendrons néanmoins que des réunions préparatoires se tiennent depuis des semaines. Dans le cas de Yaoundé, la hiérarchie du RDPC a une fois de plus laissé le soin aux sept sections du Mfoundi de sonner les cloches de la mobilisation. Au quartier Biyem Assi, nous rencontrons l’honorable Florence Bassa Botiba, député à l’Assemblée nationale et présidente de la Section OFRDPC du Mfoundi VI. « Depuis quelques jours, nous procédons à la distribution des pagnes aux militantes. Pour nous, le défilé de cette année doit être une occasion de grande démonstration car nous sommes à quelques mois de la présidentielle ». Sur l’acquisition des pagnes par les militantes de sa section, elle indique que « Comme d’habitude, les militantes contribuent pour moitié et les responsables font le reste. Bien entendu, nous recevons également un appui de la hiérarchie du parti que nous donnons aux plus démunies ».
Dans les rangs du Social democratic front (SDF), l’on compte effectivement prendre part aux manifestations de la fête de l’unité nationale « Nous avons demandé 20 carrés pour Yaoundé. Nous allons défiler dans tous les départements de la région du Centre », nous indique Georges Tangeh, secrétaire du bureau régional SDF du Centre. Ici, l’on indique que les réunions préparatoires se succèdent même si « le défilé n’a pas de connotation particulière cette année ».
Le même sentiment semble animer les responsables de l’Union démocratique du Cameroun (UDC). « Nous nous préparons comme d’habitude. Le président national (Adamou Ndam Njoya NDLR) a donné des instructions aux comités départementaux pour la participation au défilé » indique le secrétaire national à la Communication, Mongwat Ahidjo.
Si l’on note un engouement certain pour ces formations politiques à prendre part à la fête de l’unité nationale, l’on est par contre très peu disert sur le coût de la participation des militants à cet événement. Au comité régional SDF du Centre, l’on indique tout simplement avoir déjà dépensé cinq millions de F pour le seul achat des pagnes et autres t-shirts « ce qui est très insuffisant » indique Georges Tangeh. A l’UNDP, l’on relève pour le déplorer, le fait que le prix des tissus a connu une inflation, tandis que les t-shirts se font rares.
