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Dossier de la Rédaction

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La touche des partis politiques

La mobilisation en cours des formations politiques pour assurer une meilleure participation à la 39è édition de la Fête nationale est suffisamment forte pour être relevée. Non pas que ces partis et leurs représentants aient été indifférents par le passé à une commémoration qui interpelle tous les camerounais. Ces dernières années, les habitués du « Boulevard du 20 mai » ont assisté à plusieurs démonstrations de force des militants autres que ceux du parti au pouvoir. Une situation évolutive en rupture totale avec le chiffon rouge du boycott agité au cours des années de braise par certains extrémistes.

Pour autant, on a rarement assisté auparavant à l’effervescence vécue actuellement dans la préparation d’un événement d’une telle envergure. Dans les différents états majors, on peaufine les préparatifs en mettant l’accent sur la touche personnelle à apporter pour agrémenter le passage devant les officiels et le grand public avide de « découvertes ». En dépit de certains problèmes d’ordre budgétaire, le coût de la participation ne semble pas constituer un motif de découragement. Ici et là, on s’affaire pour approvisionner les candidats au défilé en t-shirts, pagnes, chapeaux et autres gadgets. Il en va ainsi du côté du parti au pouvoir comme de celui des ténors de l’opposition qui manifestent tous la volonté d’être de la partie. Seules les rigueurs du protocole et les contraintes de l’organisation pourraient amener à tempérer un engouement visiblement à la hausse. Près de quatre décennies après l’avènement de l’Etat unitaire, l’occasion semble trop belle en effet pour réaffirmer l’attachement à ce qui nous unit plutôt qu’à ce qui pourrait nous diviser.

Par principe, une fête nationale est un grand moment de communion pendant lequel toutes les composantes sociologiques et toutes les sensibilités politiques acceptent volontairement de taire leurs querelles, de se mettre ensemble pour célébrer l’appartenance à une même entité territoriale sublimée par la perpétuation d’un sentiment national qui transcende tous les particularismes, réels ou supposés. Tout part d’une évidence : nos convictions personnelles ne sauraient être au-dessus de l’idée d’une Nation, unie, solide et indissoluble. Aucune position partisane n’est acceptable dès lors qu’elle pourrait mettre en péril la paix sociale ou porter atteinte à l’intégrité territoriale.

Parce qu’elle intervient dans un contexte particulier, l’édition de cette année est d’autant plus significative que la capacité de mobilisation et son déroulement dans l’ensemble seront un avant-goût de la prochaine élection présidentielle. Il va de soi que la crédibilité d’une telle consultation ne pourrait être assurée que par une participation massive et populaire. Il est d’ores et déjà réconfortant d’apprendre que certains partis politiques veulent donner un cachet particulier à leur participation à l’événement majeur qui précède l’échéance annoncée. Au-delà des festivités et autres « réjouissances populaires », une fête nationale n’en serait pas une si elle ne contribuait pas à renforcer l’esprit patriotique et à raffermir le sentiment d’appartenance à un même pays, par-delà les considérations d’ordre ethnique, religieuse ou linguistiques. Après la politique politicienne qui a longtemps accaparé les esprits et plombé les énergies, voici venu le moment de la politique utile. Le Cameroun en a grand besoin.

 

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