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Le ciment se fait rare dans le Nord - « Les besoins en ciment ont presque quintuplé aujourd’hui »

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Le ciment se fait rare dans le Nord
« Les besoins en ciment ont presque quintuplé aujourd’hui »
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« Les besoins en ciment ont presque quintuplé aujourd’hui »

Kari Wackoa, délégué départemental du Commerce de la Benoué, explique.


Quelles explications donnez-vous à la tension que connaît en ce moment le marché du ciment dans la région du Nord ?

Il faut, avant tout, situer les choses dans leur contexte. La cimenterie de Figuil a été implantée, il y a de cela 50 ans déjà, pour desservir une population globale, estimée, dans le temps, à 3 millions d’âmes dans tout le septentrion. Des populations qui, jadis, construisaient beaucoup plus en matériaux provisoires. Aujourd’hui, les données ont changé. Toutes les villes du septentrion sont en reconstruction. Paradoxalement cependant, la capacité de production de la cimenterie de Figuil n’est pas à même de satisfaire les besoins d’une population aujourd’hui estimée à plus de 10 millions d’habitants. Par ailleurs, il faut mettre en exergue, pour le déplorer, les accords « tacites », signés entre la cimenterie et les partenaires tchadiens. Accords qui consacrent plus de 50% de la production à la consommation de ce pays voisin. Ce, à la merci des populations camerounaises, notamment celles de Figuil, Guider et autres localités environnantes qui sont obligées de converger vers Garoua pour se procurer ce précieux sésame qu’est le ciment. Pour terminer, nous voulons bien déplorer le fait que certains revendeurs envahissent le dépôt central de Garoua, en lieu et place des consommateurs directs, pour effectuer des achats le plus souvent destinées à des ventes ou stockages spéculatifs. D’où la tension persistante constatée, çà et là, dans les différents points de vente. Et ce, malgré les efforts inlassables de sensibilisation et de répression des responsables du Commerce.

Que pouvez-vous préconiser, de manière durable, pour remédier à ces tensions récurrentes ?

Dans un premier temps, il faut approvisionner suffisamment le dépôt central de Garoua ; 4 à 5 camions de 16 tonnes par jour. Il faut en outre réhabiliter les dépôts secondaires de la ville de Garoua et créer, pourquoi pas, d’autres dépôts dans les autres localités du septentrion. Dans un second temps, il est question de réorganiser les circuits d’approvisionnement et de vente, pour plus de visibilité. Et enfin, mettre sur pied des comités de surveillance et de répression des spéculateurs véreux.

En attendant ces solutions durables et lointaines, quelles dispositions avez-vous prises pour atténuer la tension actuelle ?

Les 48 revendeurs témoins, enregistrés jusque-là, ont été réorganisés par les soins de la délégation départementale du Commerce de la Benoué en 3 groupes de 16 personnes chacun. Ceux-ci ont accepté de venir vendre, chaque jour, le ciment, à l’esplanade de la délégation, afin d’éviter que certains d’entre eux, réputés véreux, ne versent encore dans la spéculation.

Aujourd’hui, fort heureusement, la situation est revenue à la normale. On peut se procurer le sac de ciment de 50 kg à 6.000 F.



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