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Douala: les comités de vigilance bientôt de retour à Nkolmintag

Face à la recrudescence des agressions, le sous-préfet de Douala 2è a prescrit leur réinstauration dans le quartier.

Ce mercredi est une journée comme une autre à Nkolmintag, quartier de l’arrondissement de Douala 2è. Les habitants déambulent le long de la route bitumée qui sert de principale voie. Sauf que, pour ceux qui ne sont pas du quartier, il vaut mieux ne pas être seul, même en pleine journée. « Les gens agressent les passants le long de cet axe, même le jour. Une femme qui revenait du marché a été trimbalée récemment le long de la route, car elle ne voulait pas lâcher son sac », confie un habitant. Les agresseurs ont fini par prendre la fuite, en passant à travers le grillage cisaillé de la barrière de l’aéroport récemment érigée.

Une scène presque banale ici. « Depuis quelque temps, l’insécurité et les vols sont en hausse dans le quartier », déclare Emmanuel Naha, chef du bloc 10. Les lieux dits « échangeur » et « Terminus » sont parmi ceux où il faut faire très attention d’après les initiés. « C’est depuis que les comités de vigilance du quartier ont cessé de fonctionner qu’on note cette recrudescence. Nous avons été obligés d’arrêter car les gars n’étaient plus payés, faute de contributions des habitants. En plus durant cette période de flottement, un des gardiens a été blessé par des malfrats avec une arme à feu artisanale, ce qui les a fait démissionner définitivement », explique le chef de bloc, par ailleurs ex coordonnateur desdits comités de vigilance.

D’après lui, les malfrats poussent leur hardiesse en narguant les habitants. « Nous en avons arrêtés à au moins deux reprises. Mais quand on les a amenés du côté des forces de l’ordre, ils sont ressortis quelques jours après, en nous promettant la mort. Certains parlent de corruption, d’autres de manque de preuves. Toujours est-il que, finalement, personne ne veut plus s’engager car les bandits nous connaissent très bien et nous pourrions subir des représailles », déclare Emmanuel Naha. La rareté de l’éclairage public fait aussi l’affaire des malfrats. « Quand ça s’éteint, il n’y a personne pour le remettre. A notre niveau, nous essayons bien de remplacer par des ampoules, mais elles grillent fréquemment », ajoute-t-il, fataliste.

Lors de sa récente prise de contacts avec les populations du quartier, le sous-préfet de Douala 2è Garba Bakary a fait de la lutte contre cette insécurité l’un de ses principaux chevaux de bataille. Il a prescrit la réinstauration des comités de vigilance dans un premier temps. Des jeunes issus du quartier devraient bientôt reprendre les rondes nocturnes, après les conclusions de l’enquête de moralité sur leur personne. En outre, les opérateurs économiques locaux ont été sollicités pour participer à « l’effort de guerre » contre l’insécurité. Malgré tout, pour les habitants, cette action devrait être accompagnée par l’instauration d’un poste de police ou de gendarmerie dans le quartier.

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