Ainsi, en un peu moins d’une heure, on assiste au passage de dizaines de carrés : la garde présidentielle avec la très remarquée brigade canine, l’armée de terre, la gendarmerie nationale, le Bataillon d’intervention rapide, la police, les élèves-officiers de l’Ecole militaire interarmées (EMIA). Ils sont suivis dans le mouvement par les sapeurs-pompiers, sous le regard d’une foule qui grandit de minute en minute. Ce sont les anciens combattants qui clôturent ce premier passage du défilé militaire marqué par des innovations comme la fanfare du BIR ou encore l’hymne proposé par la police et qui sera exécuté devant la tribune d’honneur.
Le temps pour le général de corps d’armée, chef d’Etat-major des armées René Claude Meka d’apporter des modifications et c’est reparti pour un second tour. Cette fois, le défilé motorisé avec la cavalerie notamment, absente l’année dernière, viendra appuyer les hommes à pied. On signalera cette fois le passage remarqué des paramilitaires, constitués de l’administration pénitentiaire et des carrés de la douane, en raison d’une forte présence féminine dans les rangs. Le drapeau des « douaniers » est en effet porté et gardé par des femmes alors qu’on compte deux officiers féminins parmi les quatre chefs de section. Il faut dire que l’année 2011 marque aussi les cinquante ans de l’avènement de la douane camerounaise, deuxième contributeur au budget de l’Etat en matière de mobilisation de recettes non pétrolières. L’institution vient de mettre sur pied la douane de proximité.
Le défilé civil, toujours sous le regard attentif des autorités et du public de plus en plus nombreux, viendra clôturer cette journée marathon. Cette fois, ce sont les élèves des écoles primaires et des établissements secondaires qui font le show, soit deux institutions choisies dans chacun des sept arrondissements du Mfoundi. Les étudiants des universités et autres structures d’enseignement supérieur prendront le relais avant le passage de près de 17 partis politiques.