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Dossier de la Rédaction

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Le phénomène des Abus sexuels sur les enfants prend de l’ampleur

Les résultats d’une étude au Cameroun sur l’état des lieux et les actions à mener viennent d’être rendus publics à Yaoundé.

Abus sexuel sur les enfants, l’urgence d’agir et de dénoncer le fléau s’impose. Les chiffres parlent d’eux même. Lors d’une récente campagne de sensibilisation menée à Yaoundé en ce mois par l’association mondiale pour l’Ecole instrument de paix (EIP-Cameroun), une enquête à ce sujet a été menée dans les établissements scolaires. D’après les résultats, plus de 4500 enfants sont victimes d’abus sexuels de tout ordre. Selon une autre étude menée récemment par le Centre international pour la promotion de la création (CIPCRE), « 36% des victimes ont moins de 13 ans. 30% de ces enfants sont de sexes masculins, ce qui les expose à l’exploitation homosexuelle. Le phénomène est national avec 4% dans l’Adamaoua, 7% pour le Centre et l’Est, 12% à l’Ouest, 8,5% au Sud. Les régions anglophones enregistrent à elles seules 89 des 329 victimes camerounaises, soit 27,1%, suivies par les régions septentrionales avec 107 victimes, soit 32,4% ». On peut pour ce fait recenser quatre cas principaux d'abus sexuels : l'inceste, qui apparaît être plus souvent le fait de parents "sociaux" que des parents biologiques ; la prostitution, pratiquée aussi bien par des filles que par des garçons, notamment aux abords des lieux de loisirs des grands centres urbains qui représente 23,36% des infractions commises par et sur des mineurs ; la pédophilie et la pornographie infantile.

C’est donc au regard de tous ces chiffres pour le moins alarmants que l’AIP-Cameroun appelle au soutien de tous les maillons de la société sans exception, afin de pouvoir combattre ce phénomène qui malheureusement avance à grand pas dans notre pays. Comme acteurs, on a recensé les oncles, les tantes, les cousins, les frères, les beau-frères etc. Des hommes très proches des victimes. Des proches, en réalité des bourreaux pour cette couche sociale vulnérable. En plus, « l’environnement africain est une société de tabou et de silence. Entre parents et enfants, c’est un grand silence. Pas de dialogue, absence de lien de complicité. »

Des raisons qui se justifient dans l’étude menée par l’association mondiale pour l’Ecole instrument de paix avec l’appui de la coopération canadienne. Les résultats ont été présentés jeudi dernier à Yaoundé. L’étude a été menée dans plusieurs localités du Cameroun dans la période du 10 août au 10 novembre 2010. Les objectifs sont clairs. Selon le président de l’EIP-Cameroun, Gabriel Siakeu, il était question de faire un état des lieux de la situation pour trouver des solutions. Le document d’une centaine de pages est une base de données utiles pour multiplier les stratégies de combat.

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