L’Institut supérieur de formation aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel d’Afrique centrale (Iscac) a ouvert ses portes en septembre 2010 et compte actuellement 21 étudiants titulaires de baccalauréat ou de licence, et admis sur étude de dossier. Les invités à la visite inaugurale de ce centre d’apprentissage, hébergé par l’école de la Cnps du quartier Anguissa, l’ont appris des responsables de l’association Ecrans noirs, promoteurs de l’Iscac. Au Sg du Mincult représentant Ama Tutu Muna, ainsi qu’aux membres du corps diplomatique présents, Bassek ba Kobhio, délégué général des Ecrans noirs, remontera à la genèse du rêve, rappelant l’initiative des « Classes de cinéma ». L’Iscac naît du désir de mieux structurer ce processus de formation.
Etalée sur deux ans, ladite formation réserve un tiers de sa durée à la théorie et les deux autres à la pratique. En tout, 23 modules, pour un total de 1965 heures de cours. Autre information donnée par Bassek ba Kobhio, après le tronc commun de la première année, les étudiants choisissent entre la réalisation, le son, l’image, le montage, le scénario… « Vous bénéficiez d’une manne que je vous envie », dira ensuite le promoteur des Ecrans noirs aux élèves, qui payent cinquante mille francs par an pour cette formation. Embrayant dans ce sens, le directeur général de la Cnps, Noël Alain Mekulu Mvondo leur demandera de produire des résultats. Au terme de la visite, quelques élèves ont étalé les notions déjà acquises, notamment dans la réalisation de travellings.
Les promoteurs du projet semblent optimistes pour l’avenir. Ils se réjouissent surtout que le bébé, venu au monde avec le soutien du gouvernement camerounais, de la France, de l’Espagne et de l’Unesco, soit vivant et viable.