Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Farine de blé : les meuniers tirent la sonnette d’alarme

Avec une hausse des coûts de l’ordre de 60% de cette céréale sur le marché international, les opérateurs camerounais redoutent une asphyxie.


Les indicateurs sont au rouge dans la filière blé. Il s’agit même ici d’une situation de « morosité », notamment une augmentation atteignant plus de 136% sur un an. A titre d’exemple, le blé qui valait 200 euros (environ 140.000 Fcfa) la tonne est rendue à environ 320 euros par tonne (environ 224.000 Fcfa). Plusieurs facteurs expliquent cette dérive des prix. Les incendies en Russie, 3e producteur mondial (avec 80 millions de tonnes sur une production mondiale d’environ 650 millions de tonnes) qui l’on poussé à mettre ses exportations sous embargo ; les différentes révolutions dans le Maghreb ont poussé ces pays à acheter de grandes quantités pour leurs populations. Enfin, on note la ruée des fonds spéculatifs sur le marché à terme du blé, qui sont à 80% responsables de cette situation. En Afrique subsaharienne, on est à la merci des hausses. Depuis 6 mois, le coût de revient de la farine au Cameroun est passé de 12 825 Fcfa le sac de 50kg en juin 2010, à 19.000 Fcfa en mai 2010. Conséquence directe, pour les meuniers, ce sont des moments difficiles, avec des tensions extrêmement fortes dans le marché du blé qui rappellent celles de 2008.

Cependant, relèvent le Groupement d’industriels meuniers du Cameroun, il n’y aura pas de pénurie de farine, puisque la production est abondante. On parle de 450.000 tonnes dans une filière qui compte 11 moulins. Ce sont les prix du blé, volatiles, poussent à vendre à perte. « Il est important de faire comprendre que la farine que nous vendons ne reflète pas son prix réel, pourtant il est de très bonne qualité », explique Célestin Tawamba, président du GIMC. Une farine qui fait d’ailleurs actuellement l’objet d’une fortification en collaboration avec le Minsanté. Il rappelle aussi que le groupement a toujours été partenaire de l’Etat, car un protocole d’accord avait déjà été signé en 2009 sur les prix de la farine. « Nous avions baissé de 2.000 Fcfa le sac de farine. Pendant un an, nous avons vendu en dessous du prix, avec les risques de redressement fiscal que cela comporte », ajoute Célestin Tawamba.

Fort de toutes ces difficultés, le groupement dit avoir eu des concertations avec le gouvernement à travers le Mincommerce et la Mirap, des concertations pour trouver des solutions. Notamment le 17 mai dernier à Yaoundé. « Les solutions se trouvent à deux niveaux : soit un ajustement rapide des prix, soit que l’Etat contienne ces prix, par une subvention », pointe Bernard Lafontan, membre du groupement. Pour lui les solutions sont à l’étude. « Mais on peut aussi envisager que les autres filières partagent cet effort », indique Célestin Tawamba. Ce qui à demi-mot voudrait indiquer les boulangeries. Situation qui pourrait avoir des répercussions sur la filière pain, puisque le blé est la matière première de la baguette consommée localement. On n’est est pas encore là. Les opérateurs ont pris le souci d’informer le public et ont bon espoir que des solutions idoines vont être trouvées. « Le gouvernement est au courant de notre désarroi, et dans les prochaines semaines, certainement, on aura plus de visibilité », indiquent les opérateurs.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière