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Dossier de la Rédaction

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Officiel

A quoi mesure-t-on la qualité des relations entre deux Etats ? Question qui pourrait alimenter un intense débat dans les institutions formant aux relations internationales. Mais question qui a investi le débat politico-médiatique camerounais cette semaine au Cameroun. Il a suffi, pour cela, d’un message et des spéculations sur l’absence d’un autre. Le message évoqué ici et là, c’est celui du secrétaire d’Etat américain. Et le message supposé absent, celui du président américain. Tout cela à l’occasion de la fête nationale du 20 mai 2011.

Ce débat politico-médiatique donne une indication sur la question posée en entrée. Plutôt un indice, mais juste un indice. Car, l’environnement des relations entre les Etats intègre, à la fois, les paramètres rationnels et d’autres plutôt relationnels. Il y a tout ce qui est formel et ce qui relève de l’alchimie où interviennent tous les acteurs de la diplomatie dite invisible.

Plusieurs événements survenus ces derniers mois en Afrique principalement ont donné à l’opinion nationale l’occasion de s’interroger sur les positions diplomatiques du Cameroun. D’une certaine façon, la diplomatie aurait quitté les cercles huppés et élitistes où, traditionnellement, se déploie la réflexion sur les affaires du monde ; elle serait descendue dans ces couches sociales où les préoccupations sont davantage de savoir ce qu’on va manger ce jour ou quelle priorité accorder à la flopée de malades dans son environnement familial immédiat.

Côte d’Ivoire, Afrique du nord, Lybie, et autres. Beaucoup ont attendu et continuent d’attendre la position officielle du Cameroun. Et les couches sociales les moins concernées ne sont manifestement pas les seules à chercher des indices pour décrypter la lecture des événements vus de Yaoundé. Et pour ne laisser planer aucune ombre, le gouvernement camerounais a commis une forte équipe pour, entre autres, donner aux membres du groupe africain à Yaoundé, non plus des indices mais les éclairages nécessaires.

Ces éclairages s’appuient sur les traditions diplomatiques camerounaises. Ici, aucune place n’est laissée à l’improvisation ou aux états d’âme. Tous les événements sont suivis avec la plus grande attention par la plus haute autorité de l’Etat, responsable à la fois des orientations et de la mise en œuvre des options diplomatiques. Ce suivi méticuleux intègre les règles d’usage dans la diplomatie, la moindre n’étant pas la discrétion. Mais ce suivi méticuleux a pour avantage l’efficacité des décisions prises. Toujours dans le respect des intérêts du Cameroun. En saluant aujourd’hui le succès diplomatique retentissant du président Paul Biya dans l’affaire de Bakassi, certains ont peut-être ravalé trop vite leurs critiques lorsque le chef de l’Etat s’était rendu aux Etats-Unis à l’heure où se déclenchait la deuxième guerre d’Irak.

Ce dossier de Bakassi peut et doit être considéré comme le résumé le plus fidèle de la diplomatie camerounaise. Mais surtout de la marque et de l’empreinte du président Biya dans ce secteur si sensible dans la vie de la Nation. Discrétion et efficacité figurent au tableau de marche comme indicateurs constants de performance. La mesure n’est point la somme des petites phrases incendiaires ou la prise de position spectaculaire pour le plaisir des médias ou de l’opinion.

Et cette affaire de message alors ? Elle vient utilement rappeler que, au-dessus des contingences particulières, les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Fort de cela, le Cameroun n’articule pas ses rapports diplomatiques sur les gouvernements mais plutôt sur les Etats. Et le message du président Barack Obama à son homologue Paul Biya donne, comme en écho, la position américaine : « La commémoration de la fête nationale de la République du Cameroun le 20 mai m’offre l’heureuse occasion de vous adresser, ainsi qu’au peuple camerounais, les vives et chaleureuses félicitations du peuple américain auxquels je joins les miennes propres ». Barack Obama à Paul Biya, les Etats-Unis au Cameroun et le peuple américain au peuple camerounais. Le plus officiellement du monde.

 

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