Quelle ville de Bafoussam à l’horizon 2035 ? Que devons-nous faire pour que demain soit mieux qu’aujourd’hui ? Ces deux questions étaient au cœur de la problématique du tout premier forum sur l’urbanisation de Bafoussam tenu du 27 au 28 mai à l’hôtel de ville, à l’initiative de la Communauté urbaine de Bafoussam. L’état des lieux dressé par les experts est pour le moins désastreux : infrastructures routières dégradées et délabrées, voirie urbaine insuffisante, urbanisation anarchique, insécurité grandissante et aggravée par l’absence d’éclairage public, occupation désordonnée des chaussées et des voies publiques, insuffisance d’investissement d’envergure, insuffisance d’établissements hôteliers de qualité.
Même s’il est vrai, comme le souligne le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Bafoussam, Emmanuel Nzeté, que Bafoussam est en ce moment en plein chantier et reprend de la beauté. En tout cas, l’évolution de la ville est en dents de scie. D’où la nécessité de se projeter vers l’avenir. Surtout dans un contexte où l’élévation de Bafoussam en Communauté urbaine a été perçue par la plupart des populations et les élites comme une opportunité pour transformer cette cité et en faire une ville moderne, attractive et sécurisée. Pour accompagner cette évolution, la contribution de toutes les bonnes volontés est indispensable. L’organisation de ce forum d’échanges, de concertation et de propositions participe de cette démarche. L’objectif étant de faire comprendre la vision pour le développement de Bafoussam, faire connaître les projets et les moyens que les pouvoirs publics ont prévu, puis créer une dynamique en faveur du développement de la capitale régionale de l’Ouest.
Recommandations Les échanges entre les éminences grises invitées au forum étaient articulés autour de plusieurs points : vision, plan de développement et projets annoncés, blocages et difficultés, propositions de solutions et moyens attendus. Les participants ont travaillé au sein de quatre ateliers ayant abordé des questions relatives entre autres aux transports et équipements structurants, au secteur privé urbain notamment le développement des PME et PMI, et à la gouvernance urbaine.
Après un diagnostic sans complaisance, plusieurs recommandations ont été formulées : créer, aménager des zones industrielles et faciliter l’accès à la propriété foncière; créer et prendre en charge des espaces verts ; penser à de nouveaux moyens de transport urbain ; encourager la création de grandes firmes de production agricole dans la région ; créer un Centre d’accompagnement et de conseil des entreprises pour les aider à passer de l’informel au formel ; développer les points francs industriels ; structurer et développer une chambre de métiers ; créer un Centre d’affaires ; développer les TIC, les structures de formation en tourisme, technologie et commerce ; créer un Fonds de garantie pour le financement des PME/PMI, etc.En clôturant les travaux, Emmanuel Nzeté a déclaré que les jalons sont désormais posés et le chemin balisé.
