MAKON ma PONDI
Ces dernières semaines ont vu littéralement défiler sous nos yeux un nombre considérable d’investisseurs potentiels venus d’horizons les plus divers. Ainsi, des hommes d’affaires russes se sont montrés très intéressés par l’exploitation de la bauxite et de l’aluminium. Pour leur part, des Hollandais sont attirés par l’activité portuaire, tandis que des opérateurs économiques de Singapour comptent jeter leur dévolu sur divers secteurs dont l’agriculture et les industries de transformation. Dans une perspective d’investissement à long terme.Cette ruée de créateurs de richesses a assurément quelque chose d’édifiant, de rassurant par rapport aux perspectives économiques de notre pays pour au moins deux raisons. D’abord, ces manifestations d’intérêt s’opèrent dans un contexte socio-politique qui, au Cameroun comme ailleurs, aurait pu inciter à la réserve, à la circonspection : les périodes pré-électorales étant généralement de nature à brider les initiatives les plus enthousiastes. Et pourtant, ces partenaires qui se bousculent au portillon, visiblement, affichent sérénité et optimisme dans leur élan de tonifier, de densifier la coopération centre leur pays respectif et un Cameroun unanimement connu et reconnu pour son fabuleux potentiel et une enviable stabilité.
Des atouts sur lesquels les pouvoirs publics - le président Paul Biya en tête, entendent s’appuyer pour conduire le Cameroun vers l’émergence, l’espace d’une génération. Dans cette perspective, il est heureux de constater que notre pays a su demeurer une terre attractive, un bon risque pour les investisseurs. A l’heure où se mettent progressivement en place ces projets structurants appelés à changer la physionomie du Cameroun, à travers les fondements de son économie, il est de bon ton que des partenaires fiables se tiennent ainsi prêts à accompagner les décideurs dans l’œuvre de refondation ainsi engagée.
Il faut pourtant savoir raison garder : nous sommes bien là dans les affaires. Et le business est le business. Ce n’est pas de la philanthropie. Loin s’en faut ! Il revient par conséquent aux différents responsables en charge de donner corps à ces partenariats en vue d’y aller avec toute la perspicacité et la détermination voulues. Le patriotisme en prime. En tout cas, un engagement à la hauteur des enjeux : l’amélioration substantielle du quotidien des camerounais. A commencer par les couches les plus vulnérables. C’est un impératif absolu.
La vision est clairement définie : l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035. Le moyen, l’instrument pour parvenir identifié: le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE). Reste à déterminer et à conduire avec méthode et générosité un faisceau d’actions novatrices et hardies, cohérentes et volontaristes afin d’éviter de nouvelles désillusions. Qui veut aller loin…
