Le message de l’archevêque de Yaoundé, pour la solennité de la montée de Jésus au ciel, a été délivré cette année à la paroisse Notre-Dame de Fatima de Ngoulmekong.
Tout est parti de l’évangile du jour, tiré des textes de St Mathieu. Il y est dit qu’après que Jésus Christ soit retourné au Père, ses disciples sont longuement restés là à contempler le ciel. Un geste que certains chrétiens imitent encore aujourd’hui, à l’occasion de la fête de l’Ascension. Pourtant, « le ciel on y entre pas ! Il faut le devenir, c’est-à-dire développer l’amour, la charité et la beauté qui s’y trouvent en soi », selon l’archevêque de Yaoundé. Mgr Victor Tonye Bakot explique que l’Ascension, que l’église catholique célèbre chaque année, est une invite à développer une « foi agissante ». Certes, l’Ascension représente la montée du Christ au ciel. Mais il n’est pas question pour ses disciples de le suivre du regard, mais spirituellement. L’archevêque de Yaoundé invite alors les fidèles à ne plus être de simples chrétiens, mais des chrétiens pratiquants et exemplaires, des catéchistes de la bonne nouvelle. Pour lui, avoir une foi agissante c’est être accueillant envers l’autre, dont la différence physique ou tribale devient une richesse. Avoir une foi agissante c’est faire preuve de fraternité, sachant que « quiconque aime son frère verra Dieu ».
C’était là le message de Mgr Victor Tonye Bakot, délivré hier à l’occasion de la célébration de l’ascension. Cette année, l’archevêque de Yaoundé est allé dire la messe de l’Ascension à la paroisse Notre-Dame de Fatima de Ngoulmekong, une bourgade de l’arrondissement de Yaoundé V, sur la route de Soa. Pour la circonstance, il était accompagné de Mgr Joseph Djidda, évêque de Ngaoundéré. Malgré la pluie battante, l’archevêque de Yaoundé a communié avec les paroissiens de Ngoulmekong, qui lui ont montré leur joie à travers des chants, youyous et cadeaux divers. Comme pour justifier sa présence en dehors de la cathédrale, l’archevêque explique que les églises de toutes les paroisses sont chères au cœur du pasteur qu’il est. « Je suis donc venu dire à ces fidèles que l’éloignement spatial de la cathédrale ne signifie en rien l’éloignement de l’évêque. Quel que soit le lieu de célébration, que les fidèles sachent que je suis toujours avec eux.» Il faut dire que les paroissiens de Ngoulmekong ont récemment perdu leur curé. Et le passage de l’archevêque ici marque aussi le début d’une nouvelle ère, sous l’administration du père Eugène Patrick Okala Tanga, nouveau curé.
