Le ministre des Finances a présidé mercredi dernier à Yaoundé, les assemblées générales constitutives de la banque agricole et de la banque des PME.

Cameroon Rural Financial corporation (Carfic) et Banque camerounaise des PME (BC PME S.A). C’est sous ces deux noms qu’ont vu le jour la banque agricole et la banque des petites et moyennes entreprises avec chacune un capital de 10 milliards de F. Annoncées en janvier dernier par le chef de l’Etat lors du comice agropastoral d’Ebolowa pour renforcer le dispositif de financement des activités rurales, ces deux institutions financières vont contribuer à booster le secteur agricole. Elles ont été créées au cours de deux assemblées générales qui se sont toutes tenues mercredi dernier sous la présidence du ministre des Finances (Minfi), Essimi Menye. Avec la Carfic et la BC PME S.A, le paysage bancaire du Cameroun s’enrichit et porte le compteur à 15 banques. Avec 10 milliards de F de capital, l’Etat camerounais met la barre très haut au niveau de la taille et des missions que devra jouer ces deux nouvelles institutions financières.

L’assemblée générale constitutive de la banque agricole s’est tenue en présence d’un représentant de la présidence de la République et des secrétaires généraux des ministères en charge de l’agriculture et de l’élevage. « La procédure va se poursuivre en soumettant pour avis conforme à la Commission bancaire d’Afrique centrale et par la suite, la nomination des responsables sera faite par la plus haute autorité », a déclaré le ministre des Finances, Essimi Menye. Une seconde réunion sur la création de la Banque camerounaise des petites et moyennes entreprises a suivi avec à l’ordre du jour, l’examen des statuts et la désignation des administrateurs.

Une fois opérationnelles, ces deux institutions vont générer des emplois. Le ministre a lancé un appel en direction des jeunes agriculteurs, pour qu’ils puisent déjà monter des projets qui seront financés par ces deux banques. Par rapport au scepticisme de certains sur la capacité de ces deux institutions à jouer pleinement leur rôle, le Minfi a confié que des garanties nécessaires ont été prises au niveau de l’adoption des statuts pour qu’elles soient bien gérées. La création de ces deux banques marque un pas en avant dans la mise sur pied de la grande politique agricole prônée par le chef de l’Etat. Elles vont permettre de résoudre le problème de l’insuffisance de financements, principal challenge de la politique de développement du secteur rural.