A l’approche du Parc Kyriakides, vendredi matin à Yaoundé, l’on pourrait croire qu’une cérémonie de soutenance ou de remise de distinctions s’y prépare. Joliment vêtus, les gens affluent de partout, chargés de bouquets de fleurs pour la plupart. Au cœur du parc en question, une belle ambiance de fête et du beau monde. Dont une dizaine de femmes voilées, tout de blanc vêtues. Visiblement, c’est le grand jour pour beaucoup. Soit près de 80 couples, qui vont enfin quitter le statut de concubins pour mari et femme.
En effet, la délégation régionale de la Promotion de la Femme et de la Famille du Centre a organisé 76 mariages collectifs ce vendredi dans le département du Mfoundi, dans le cadre de la poursuite des activités marquant la célébration de la 18e édition de la Journée internationale de la Famille. Et selon Lydie Atangana, délégué régional, « le mariage collectif est désormais une instruction gouvernementale. Et dans sa feuille de route, le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille doit célébrer au moins 4.000 mariages cette année ». Mme Atangana souligne qu’en ce qui concerne la région du Centre, c’est déjà la troisième célébration groupée qu’elle organise. Après les 85 mariages collectifs d’Ombessa, les 32 d’Akono et les 76 aujourd’hui dans le Mfoundi, le Centre est ainsi rendu à 193 unions groupées en 2011.
Selon Lydie Atangana, ces couples sont constitués de familles nécessiteuses à 95%. Des personnes qui ont bien envie de se marier officiellement mais qui manquent de moyens financiers pour assurer la publication des bans et les autres frais afférents à la célébration d’un mariage. Donc, de façon régulière, la délégation passe des annonces de mariages collectifs dans les chefferies notamment, et tous les volontaires viennent s’inscrire et sont exempts de toutes charges. « L’idée étant de leur donner la chance de se marier officiellement, de combattre le concubinage, sécuriser les femmes et créer l’harmonie des familles», explique le délégué régional.
Cela dit, les mariages de vendredi dernier ont été célébrés conjointement par les représentants des sept mairies du Mfoundi, chaque maire représentant le groupe issu de sa commune. Mais pour tous, les messages étaient identiques : le mariage ce n’est pas que des hauts, il y a aussi des bas. Il faut savoir les surmonter et continuer ensemble, pour le bien de la famille.
