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Dossier de la Rédaction

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Les rites de veuvage au banc des accusés à Douala

Le calvaire des veuves était au cœur des débats le 27 mai dernier à la salle des fêtes d’Akwa.


Le 23 juin 2011, on célèbrera la première journée internationale de la veuve, telle que décidée par l’Assemblée générale des Nations unies. C’est la grande information, donnée par la déléguée d’arrondissement à la Promotion de la femme et de la famille de Douala I, Agnès Edibe, lors de la conférence-débat organisée par l’Association des Miss Ngondo (Asmingo), à l’occasion de la Fête des Mères. Au centre des échanges ce vendredi 27 mai 2011 dans la grande salle des fêtes d’Akwa, le thème « Rites de veuvage, croyances religieuses et droits de la femme ».

Après le mot de bienvenue de la présidente de l’association, Florence Kwin, le modérateur Jacques Money Akwa, ancien secrétaire général du Ngondo, a introduit les trois intervenants chargés d’éclairer la lanterne du public. Premier, le révérend Richard Priso Moungolè, secrétaire général de l’Eglise Evangélique du Cameroun. Le religieux, dont la mission était d’entretenir la salle sur la place de la femme selon les Saintes Ecritures, considère les rites de veuvage à l’origine comme un passage obligé qui protège la veuve et la prépare aux difficultés de la vie, qu’elle aura à affronter toute seule. La deuxième intervenante, Hélène Wilson, présidente des femmes togolaises de Douala, est revenue sur les diverses dérives observées lors des rites de veuvage. Et les associations féminines et religieuses au Togo s’emploient à changer ces brimades tant physiques, morales que financières.

Concernant ces mauvais traitements au Cameroun, le troisième membre du panel, Me Anne-Marie Njockè, vice-présidente de l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (ALVF) pour le littoral et le Sud-Ouest, est revenue sur le vide juridique du code pénal camerounais en terme de répression. Pour y pallier, ces violences peuvent plutôt tomber sous le coup de la torture, de l’outrage public à la pudeur, des blessures graves, des coups mortels… Mais loin de souhaiter l’annulation pure et simple des cérémonies de veuvage, le public dans sa grande majorité a plutôt souhaité revenir aux nobles origines de ces rites. Evoquant également le paradoxe des femmes bourreaux lors du rituel.

Et devant le « ponce-pilatisme » masculin observé dans la salle, le révérend Priso Moungolè a tenu à rappeler le rôle de l’homme en tant que chef de famille. Tous les acteurs de la société doivent ainsi s’investir dans la lutte contre le travestissement des rites de veuvage, pour que ce ne soit pas le siège des règlements de compte.

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