Les pays des Trois bassins forestiers tropicaux, Congo, Amazonie, Bornéo-Mékong, ont signé vendredi à Brazzaville une déclaration dans laquelle ils promettent notamment de coopérer dans la lutte contre la déforestation et de négocier avec les pays développés. Pour ce premier sommet des Trois bassins, le chef de l’Etat était représenté par le Premier ministre, chef du gouvernement Philemon Yang. Mais le Cameroun aura également marqué de sa présence ce sommet par une participation effective aux travaux avec la présence de la délégation technique des experts. « Pendant une semaine, ils ont apporté une contribution solide, notamment au niveau de la rédaction du projet de déclaration finalement adopté par les chefs d’Etat. Notre participation a d’ailleurs été appréciée par le gouvernement congolais », souligne Elvis Ngolle Ngolle, ministre des Forêts et de la Faune, membre de la délégation camerounaise à Brazzaville.
Le Cameroun a également participé à l’élaboration du projet d’accord de coopération entre chefs d’Etat dont l’idée de la poursuite des concertations a été retenue pour une éventuelle signature lors du sommet de Rio. L’idée d’une coopération renforcée Sud-Sud et Nord-Sud fait aussi partie des résolutions de ce sommet. Le sommet des trois Bassins tropicaux a également été l’occasion pour le Cameroun d’exposer son point de vue en matière de gestion durable des écosystèmes au cours des séances d’échanges d’expériences. « La déclaration finale porte des ingrédients conformes à la politique forestière définie par le chef de l’Etat », ajoute le MINFOF. Il faut signaler que ce sommet n’a pas remis en cause l’existence de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC), dont le siège est à Yaoundé, comme il avait été annoncé. « Il y a des personnes qui pensaient que le sommet remettrait en cause sa raison d’être mais ça n’a pas été le cas », poursuit le Pr Ngolle Ngolle.
Les trois bassins représentent 80% des forêts tropicales du monde et deux tiers de la biodiversité terrestre, selon les experts. C’est pour cela que les pays participants au sommet ont souligné « la nécessité d’inclure les forêts parmi les principaux domaines d’intervention examinés lors de la Conférence des Nations unies pour le développement (Rio+20) en juin 2012 (...) et les liens existant entre le déboisement et la dégradation des forêts ainsi que les enjeux socio-économiques tels que les moyens de subsistance et la réduction de la pauvreté ». Ils ont également reconnu « le besoin de disposer d’un financement additionnel pérenne et transparent pour (...) relever les défis de la gestion durable des forêts et de respecter leurs engagements concernant les forêts » et « appellent la communauté internationale à soutenir leurs efforts ».
