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Dossier de la Rédaction

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Le pari de la compétitivité

L’ouverture du marché de la téléphonie mobile au Cameroun était au centre du Conseil de cabinet présidé jeudi dernier à l’immeuble Etoile par le Premier ministre, Philemon Yang. Malgré la libéralisation amorcée en 2000, le marché est partagé jusqu’ici par deux opérateurs. Une étude récemment commanditée par le gouvernement sur la taille critique du marché a révélé la possibilité « d’octroyer au moins deux nouvelles licences avant la fin du second semestre 2011». Ce qui portera alors le nombre d’opérateurs à quatre, de même que le passage du GSM (Global System for Mobile Communications) à la téléphonie de 3ème génération (3G) comportant le service Internet mobile, alors que se poursuit, par ailleurs, l'installation d'une infrastructure de large bande à fibre optique sans laquelle le réseau se retrouverait rapidement saturé.

Voilà une annonce qui laisse personne indifférent. L’effet de surprise engendré par cette bonne nouvelle est proportionnel au vœu, maintes fois exprimé par les consommateurs, de voir accroître l’offre de service en vue d’une réduction significative du coût de la communication. Plusieurs sources crédibles laissent entendre que le contexte actuel est très favorable aux mutations attendues dans un secteur présenté comme un moteur de croissance doublé d'un pourvoyeur d'emplois et de recettes fiscales. Depuis l’ouverture du secteur, les deux opérateurs actuels ont investit près de 431 milliards de francs Cfa et généré 375 milliards de FCfa de bénéfices. Par ailleurs, les derniers chiffres publiés par l’ART situent à neuf millions le nombre de Camerounais abonnés au téléphone portable, soit 45 % environ de la population totale du pays. Selon les projections, la demande devrait doubler d’ici 2015, avec l’arrivée de 8 millions nouveaux clients. On mesure aisément l’impact qu’une telle mesure pourrait avoir en termes d’investissements, de création d’emplois ou de volume de clientèle. Pour le chef du gouvernement, «les prescriptions du président de la République pour le secteur (téléphonie mobile) visent l'amélioration de la qualité du service et la baisse substantielle du coût des communications». Il reste à relever d’autres défis de taille : le développement de l’infrastructure de transport large bande ou l’accès aux câbles sous-marins internationaux.

Si on peut globalement saluer l’arrivée prochaine de nouveaux opérateurs dans un secteur jusque là dominé par un duopole et appelé à devenir plus concurrentiel, on peut logiquement s’interroger sur l’incidence d’une telle évolution sur la compétitivité du service de téléphonie. Certes, la minute de télécommunication est passée de plus de 500 francs en 2000 à moins de 100 francs en 2011. Mais selon certains experts, ces tarifs sont encore élevés par rapport à certains pays du même niveau de développement comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Ghana. Pour d’autres observateurs, les retombées positives attendues de l’ouverture du marché ne seront véritablement perceptibles que si la régulation s’attaque à certains « noyaux durs » qui contribuent à maintenir à la hausse le coût des facteurs de production. C’est vrai pour la téléphonie comme pour d’autres secteurs d’activité.

 

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