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Dossier de la Rédaction

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Douala: les marchands font de la résistance à Nkololoun

Déguerpis du marché pour un nouveau site il y a quelques jours, ils sont revenus s’installer malgré le début de travaux de construction du boulevard.

Le site mis à la disposition des vendeurs à la sauvette est désespérément vide. Déguerpis il y a quelques jours du marché Nkololoun, au lieu dit Boulevard des Nations, les « sauveteurs » boudent le nouvel espace. Les hangars et étagères aménagés pour eux çà et là, au lieu dit derrière Hôtel Arista, attendent toujours les éventuels marchands depuis maintenant deux ans. Ce lundi matin, juste quelques commerçants s’y sont installés. Par petits groupes, ces derniers sont en train de trier la friperie. Mais pas pour longtemps, nous signale l’un d’eux. Christian K. indique que ses collègues et lui sont juste là pour le grand déballage, avant d’aller revendre ailleurs.

Et cet ailleurs, c’est bien le marché Nkololoun, où ils ont été délogés par la Communauté urbaine de Douala (CUD) il y a plus d’une semaine. Selon Martine E. vendeuse de sous-vêtements, il faudra que le délégué du gouvernement prenne vraiment des mesures draconiennes. « S’il veut que les marchands de friperie quittent définitivement la rue, il est impératif de bloquer cet espace où va être construit le nouveau boulevard », souligne-t-elle. Ses collègues et elle se sont résignés il y a quelques mois et ont décidé de s’installer sur le nouveau site pour de bon, «avant que les choses ne se gâtent ». D’après elle, ça ne sert à rien de s’engager dans un bras de fer qui est perdu d’avance.

Justement, sur le prolongement nord du Boulevard des Nations, près d’un millier de marchands sont de retour. La majorité est installée en plein air comme de coutume. Têtus, certains ont même rouvert leur magasin qui avait été fermés. Pendant que les travaux se poursuivent, ils proposent leurs articles aux passants devenus tout de même rares à cet endroit. D’après eux, le site qui a été mis à leur disposition ne leur convient pas. « Il est petit. En plus, nous allons y perdre notre clientèle », explique Gustave T., marchand de friperie. Pourtant, beaucoup disent ne pas se faire trop d’illusions. « Tôt ou tard, nous serons chassés et serons obligés d’occuper l’espace proposé par la CUD », reconnaissent-ils. En attendant, les engins ont commencé la phase d’assainissement sur cet espace où vont être construits 650 mètres de route, prolongement du boulevard des Nations. Depuis quelques jours, les ouvriers ratissent et curent les caniveaux.

 


 

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