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Dossier de la Rédaction

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Le coton camerounais préoccupe les députés

A l'ouverture de la session parlementaire de juin, Cavaye Yeguié Djibril, le président de l'Assemblée  nationale a exhorté le gouvernement à prendre toutes les mesures utiles en vue de remettre la filière sur les rails.

A l’ambiance des retrouvailles lundi après midi au palais de verre de Ngoa Ekellé, s’est jointe celle de la communion entre les trois pouvoirs publics camerounais. Avec notamment l’exécutif, conduit par le Premier ministre chef du gouvernement, Philemon Yang, le judiciaire représenté par le Premier président de la Cour suprême, Alexis Dipanda Mouelle, et le législatif, hôte du jour conduit par le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril. Au centre de cette synergie, l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année législative en cours. Un seul point à l’ordre du jour : le discours du président de la Chambre. Cavaye Yeguié Djibril, qui s’est félicité de la présence aux travaux d’invités spéciaux de l’Assemblée nationale, à savoir le président du Conseil national de la Jeunesse, les membres du bureau national de cet organe, les présidents régionaux et les membres des comités départementaux du Mfoundi et du Wouri. Il est ensuite revenu sur les activités intenses menées par les parlementaires lors de l’intersession, tant au niveau national qu’à l’extérieur.

Puis le président de l’Assemblée nationale, en saluant la présence spéciale de représentants des jeunes à l’hémicycle, a relevé la coïncidence entre l’ouverture des travaux et le déroulement des examens de fin d’année. Une manière pour lui, d’inviter, au nom de ses collègues députés, le gouvernement à une bonne organisation desdits examens. Cavaye Yeguié Djibril, va ensuite se pencher sur « la préoccupante et inquiétante situation du coton camerounais … qui connaît aujourd’hui comme une descente aux enfers malgré le cours mondial particulièrement alléchant». Une situation qui se caractérise notamment par « une désaffection grandissante des producteurs avec pour conséquence, une chute drastique de la production qui est passée de 300 000 tonnes en 1995-1996 à 114 000 tonnes en 2008 … une évasion massive du peu qui reste vers des pays voisins, le Nigeria par exemple, où les prix pratiqués sont trois fois plus intéressants ». Une situation qui persiste, malgré les garde-fous mis en place par l’Etat à travers l’arrêté ministériel du 11 septembre 2000 portant suspension de l’exportation du coton graine, comme l’a relevé le PAN.

Une situation qui révèle, selon Cavaye Yeguié Djibril, l’impuissance de la Société de développement de la culture du coton (SODECOTON). Une absence de réaction qui amène l’Assemblée nationale, par la voix de son président, à se poser des questions sur le rôle de cette entreprise. Un cri de cœur sera ensuite lancé en direction du Premier ministre chef du gouvernement : « Il faut sauver le coton camerounais ». Un sauvetage de la filière qui passe, selon le président de l’Assemblée nationale par la révision des contours de la culture et de la commercialisation du coton. « On pourrait même envisager la conduite d’une étude sociologique de la culture du coton, intégrant les facteurs économique et climatique, tout en tenant compte de l’évolution et du contexte mondial ». Il s’agit en outre « de mettre en place un management adapté et dévoué à la cause du coton … Il faut donc une gestion avec des hommes disponibles et qui ne seraient pas partagés entre des passions multiples », car pour Cavaye Yeguié Djibril « le coton camerounais ne saurait se gérer en dilettante ou à partir de lointaines arènes ». Il s’est par ailleurs voulu rassurant sur les mesures à prendre : « le gouvernement a la confiance de l’Assemblée nationale. Les députés sont disposés à connaître de toutes mesures utiles et pertinentes afin de remettre le coton camerounais sur sa trajectoire normale ». Les applaudissements de l’hémicycle valaient sans doute approbation du diagnostic posé et des mesures préconisées. Un hémicycle au sein duquel avaient également pris place de nombreux membres du corps diplomatique et des proches collaborateurs du chef de l’Etat dont le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République, Laurent Esso et le ministre directeur adjoint du Cabinet civil, Joseph LE.

 


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