Le badge professionnel d’identification des conducteurs de taxi revêt un rôle important dans la lutte contre l’insécurité au Cameroun. Ce nouvel outil de travail, appelé badge sécurisé, est désormais indispensable à l’exercice de la profession de taximan. Il a été présenté lundi dernier au cours d’une cérémonie présidée par Nkana Pondy, Conseiller technique N° 2, représentant Bello Bouba Maïgari, ministre d’Etat, ministre des Transports. La sécurisation des passagers, l’établissement d’un fichier central des conducteurs de taxi, la lutte contre le transport clandestin et les différentes formes d’agression dans les « voitures jaunes », sont les principaux objectifs de l’élaboration de ce badge sécurisé. Son obtention suit un cheminement auquel les chauffeurs de taxi devront se plier, s’ils veulent être enregistrés dans le fichier central.
Les syndicats agréés se chargent de collecter les demandes, de les déposer dans les délégations régionales des Transports pour validation, et enfin de les acheminer dans les bureaux du coordonateur du fichier pour affectation des numéros matricules et fabrication. Le retrait du badge se fait trois jours après le dépôt. Selon le conseiller technique N° 2 du ministère des Transports, « ce badge vient améliorer la sécurité grâce à la mise en place d’une base de données qui permet de suivre les chauffeurs professionnels et écarter les clandestins du secteur. » Les représentants de syndicats agréés, présents lundi au ministère des Transports pour la présentation officielle, ont fait part de leur satisfaction et ont attiré l’attention sur les avantages que ce badge sécurisé confère par rapport à l’ancien.
Pour Ernest Zena, président national du Syndicat des chauffeurs de taxi du Cameroun (Synchautacam), « avant, il y avait problème parce que le badge était en carton, et tout le monde pouvait le trafiquer. » A présent, il est informatisé et ses indications rendent sa falsification plus complexe. Grâce à son matricule inscrit au fichier central et à son numéro de carte nationale d’identité, en cas d’agression, on peut retracer plus facilement le parcours du taxi ou retrouver des objets perdus. La période de validité est de 5 ans, et tout chauffeur non inscrit au fichier central est désormais considéré comme faussaire.
