Bientôt 50 ans, et leurs chorégraphies n’ont pas pris une ride. Les “Little Angels”, les anges de paix qui chantent et qui dansent, sont une célèbre troupe de ballet folklorique d’enfants Coréens. Ils étaient de passage à Yaoundé lundi dernier, pour célébrer 50 ans d’amitié entre le Cameroun et la République de Corée. Depuis des décennies, leurs spectacles enchantent les publics du monde entier et sont acclamés dans les plus prestigieuses enceintes du globe. Leur venue au Palais des Congrès de Yaoundé est donc un événement exceptionnel. Ces jeunes ambassadeurs de paix ont brillé par leur prestation. Costumes de scènes aux couleurs vives, percussions et acrobaties spectaculaires. Plein feu sur les “Little Angels” venus du ciel pour redonner le sourire. Les 32 artistes coréens, âgés entre 9 et 15 ans, ont livré une démonstration de souplesse et de précision quasi inégalable.
En deux parties, leur représentation a transporté le public du Palais des Congrès sous un ciel oriental. Et la culture coréenne a séduit. En premier par ses danses. A l’instar de la danse des éventails. Cet objet, symbole de délicatesse et d’élégance dans ce pays asiatique, accompagne les pas symétriques des danseuses, exécutés avec une apparente simplicité. La danse des tambours elle aussi révèle un côté traditionnel très présent chez les Coréens. Le son des percussions manipulées par les “Little Angels” résonne au rythme des battements du cœur. Dans la culture coréenne, le tambour joue un rôle central pour accompagner les pas de soldats s’en allant en guerre, ou pour encourager les cultivateurs pendant les récoltes.
Sur la scène, d’autres ballets, accomplis avec autant de maestria, ont conclu le programme. Le public a eu droit au festival des fleurs, à la danse du printemps, mais aussi à la danse des fermiers. Les invités ont spécialement apprécié la cadence enjôleuse de la légende de Choon-Hyang, histoire d’amour vieille de 5.000 ans, dans laquelle l’héroïne Choon-Hyang éprise d’un autre, subit les avances d’un fonctionnaire corrompu. Touche finale du spectacle, l’interprétation de deux chansons en français et en Douala, à la surprise générale. La cérémonie s’est tenue en présence du ministre de la Culture, Ama Tutu Muna et de Park Kang Soo, président de la fondation coréenne pour la culture, venu accompagner en terre camerounaise ces petits ambassadeurs de la paix et de la culture coréenne. Depuis sa fondation en 1962, le groupe a parcouru les six continents, offert plus de 6.000 spectacles et fait près de 500 apparitions dans les émissions télévisées. Ces enfants ne vieillissent pas, et leur prestation est une jolie cure de jouvence.
