Depuis quelques mois, ceux qui suivent l’évolution des grands dossiers économiques du Cameroun doivent avoir noté un changement notable : l’implication très personnelle du chef de l’Etat, non plus sous la forme de directives ou d’orientations, mais sous celle de décisions à impact direct sur la marche des affaires. Les exemples sont nombreux. Et quelques-uns suffisent à illustrer cette dynamique.
A commencer par le dernier emprunt obligataire qui a permis à l’Etat du Cameroun de mesurer à quel point sa signature était crédible dans les milieux financiers ; deux cent milliards levés en quelques jours. Il y a ensuite les conventions ou les accords de crédits avec des partenaires stratégiques pour le financement de projets structurants (barrage de retenue de Lom Pangar, barrages hydroélectriques de Memve’ele, Mekin, centrale à gaz de Kribi, deuxième pont sur le Wouri, route Bamenda/Mamfé, etc.). Tout comme il y a le financement de projets qui redonne au pays sa fierté, à l’image de la compagnie aérienne Camair Co dont le lancement des activités a mis du baume au cœur de beaucoup. Sans oublier le vaste et ambitieux programme d’investissement dans les secteurs de l’eau potable, du logement social ou de l’électrification des zones périurbaines ou rurales. En mettant les montants bout à bout, ce sont environ deux mille milliards de francs CFA qui travaillent en ce moment à transformer le visage du Cameroun.
Il y a enfin – pour rester sur la dernière actualité – ces deux cent milliards de francs à lever et « destinés au financement des projets de développement inscrits dans la loi de finances pour l’exercice 2011 ». Une fois encore, le président de la République bat la mesure, imprime le rythme de la marche. Il s’agit, cette fois, de renforcer les piliers après avoir consolidé les fondations.
Ainsi vont les Grandes Ambitions. Si certains, en 2004, ont pensé à un projet électoraliste, ils ont aujourd’hui sous les yeux une vision, une stratégie, une méthode, des actions et, plus concrètement, des réalisations. Et pour que celles-ci soient encore plus nombreuses et toujours plus déterminantes, le président Biya mobilise toutes les ressources. Auprès des partenaires au développement, comme de tradition ; dans les ressources publiques, comme toujours ; auprès du système bancaire local, de plus en plus ; enfin en sollicitant le marché financier, outil nouveau et moderne dont il a fort opportunément instruit la mise en place il y a quelques années.
Le voyage a donc commencé. Certes, quelques voyageurs embarqués ont tardé à voir le train de l’Emergence quitter la gare. Mais, irrésistiblement, il prend de la vitesse. Et va aller de plus en plus vite, sur des rails qui auront soigneusement été posés.
Ici, comme dans d’autres entreprises – la démocratisation et l’assainissement des finances publiques, entre autres –, le président Biya a mis en cohérence son discours politique et son action. Il a su se donner les moyens de sa politique. Il se donne les moyens de ses ambitions. Il donne au Cameroun les moyens d’entreprendre le long voyage vers l’Emergence, avec les ressources qu’il faut.
