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Dossier de la Rédaction

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Yaoundé et la menace des chiens errants

Plusieurs cas de morsures enregistrés ces derniers jours dans les quartiers.


Services des urgences de l’Hôpital central de Yaoundé, il est 7h. Les cris d’une femme, la cinquantaine, se font entendre à bonne distance de la salle de petite chirurgie, où elle a été reçue il y a moins d’une minute. Anna M., revendeuse au marché Mokolo, a été mordue un peu plus tôt par un chien errant qui lui a complètement déchiqueté la main droite. Tant bien que mal, les infirmières essayent de la maîtriser afin de nettoyer la plaie et poser des points de suture. Plus tard, Anna M. explique qu’en allant au marché, elle est tombée sur un groupe de quatre chiens qui se battaient sur la route. Bien qu’elle les ait évités, l’une des bêtes l’a suivie sur près de 100 m, se rapprochant de plus en plus. « A un moment donné, j’ai fait un geste de la main pour le chasser et c’est alors qu’il m’a attaquée. Sans l’aide d’un passant, il m’aurait peut-être mordue partout », raconte-t-elle tristement. Plus grave, le sérum antirabique qu’on lui conseille est estimé à plus de 30.000 F, une somme dont elle ne dispose pas.

Il faut dire que les victimes de chiens mordeurs sont de plus en plus nombreuses ces derniers jours à Yaoundé. Et « la plupart des quartiers en souffrent, du fait des chiens errants et souvent enragés », explique une infirmière. Enragés ou non, la vérité est qu’il y a trop de chiens en divagation dans les quartiers de la capitale ces derniers temps. En groupe ou tout seul, ces bêtes sont visiblement abandonnées, parce que souvent sans poils ou couvertes de blessures et de mouches. A priori, ces animaux sont inoffensifs et ne s’intéressent pas vraiment aux passants. Sauf que de façon inattendue, il y en a qui décident de mordre, comme ça a été le cas dimanche dernier à la Cité-verte. Une « Call boxeuse » se souvient qu’un même chien a mordu trois personnes en l’espace d’une heure. « C’est un chien qui erre souvent là, personne ne sait d’où il vient ni à qui il appartient, mais toujours est-il qu’il ne dérange pas d’habitude. Mais curieusement ce matin-là, il était très instable. Quand il a mordu la première personne, comme c’était un enfant, on s’est dit qu’il l’avait taquiné. Mais deux, trois personnes, ça devenait suspect et on l’a chassé à coups de pierres », se souvient-elle. Autre constat, c’est que la prolifération des décharges sauvages et la présence de déchets ménagers le long des rues sont des lieux propices au regroupement de ces animaux, qui s’infectent dans leurs bagarres récurrentes. Sachant que la rage ne se soigne pas, les populations ont fort à faire pour se protéger en attendant que les mairies réagissent.

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