Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Le progrès et ses préalables

A travers ces mêmes colonnes (CT du mardi 07 juin 2011), nous avons appris, quelque peu ahuris mais pas surpris, que des marchands déguerpis depuis deux ans du marché de Nkololoun y avaient organisé un mouvement de résistance.

Pour satisfaire leurs propres intérêts, ils ont investi à nouveau le site sur lequel doit être construit pourtant un important tronçon de route. En prolongement du Boulevard des Nations. Et ce, alors que les travaux relatifs à ce projet sont en cours de démarrage sur le terrain. Ce qui, naturellement, ne peut que porter entrave à la bonne exécution desdits travaux.

Ce répugnant bras de fer aurait pu être rangé dans les faits divers s’il ne venait amplifier, en le banalisant, un phénomène qui tend à s’enraciner durablement dans la société : le mépris systématique pour l’intérêt général, pour la chose publique. De fait, la résistance des commerçants de Nkololoun vis-à-vis de la puissance publique est loin d’être un cas isolé ces dernières années sur le territoire national. En effet, l’ivresse née de la libéralisation socio-politique des années 90 a donné lieu à toutes sortes de fantasmes et autres velléités pernicieuses par rapport au progrès général. Il en résulte le triomphe fracassant des logiques aussi égoïstes que stériles.

Pensez donc : la réalisation d’importants projets d’infrastructures et équipements sociaux de base a été souvent compromise ici et là, du fait d’une obstruction méticuleusement orchestrée par quelques quidams mus par des intérêts strictement personnels. Ainsi a-t-il été nécessaire bien des fois de reprendre à moult reprises le tracé de certains axes routiers afin de contourner absolument les plate-bandes de tel ponte, quand ce n’était pas pour le desservir prioritairement. Au mépris de l’intérêt général qui seul devrait primer.

S’agissant de l’urbanisation, tous et chacun nous voulons, nous réclamons même parfois bruyamment des cités belles, futuristes, attrayantes pour rivaliser d’ambition et d’ingéniosité avec les plus grandes métropoles connues. Paradoxalement, peu de monde se montre disposé à consentir les sacrifices nécessaires pour y parvenir. Comment peut-on aspirer à vivre dans des villes modernes en s’accommodant néanmoins des taudis insalubres ? L’on ne saurait raisonnablement vouloir une chose et son contraire. Peut-on, doit-on avoir la tête au troisième millénaire en gardant les pieds dans le Moyen âge ?

La relance de l’économie ne se fait pas toujours au rythme souhaité par tous, le fait est indéniable. Les temps sont durs et le quotidien difficile à assurer. Reste pas moins qu’il est illusoire de placer le curseur sur l’émergence en tournant le dos à la modernité. D’où l’urgence de s’approprier ces pré-requis, ces préalables sans lesquels toute volonté déclarée de progrès, de développement ne serait que leurre et vaine agitation. On ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs.


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière